LE MONDE DU TRAVAIL
Le domaine agricole emploie 60 % de la main-d’œuvre, bien que 15 % seulement du territoire hondurien soit cultivable. Le maïs, les haricots et le riz sont cultivés pour la consommation locale. La banane et le café constituent les principales cultures d’exportation, suivies de l’ananas et de la canne à sucre. Le Honduras exporte également des crevettes. Produits alimentaires, mobilier, textile, chaussure, produits chimiques, ciment et caoutchouc sont les principaux domaines de production du secteur manufacturier.

Les salaires varient beaucoup d’un secteur à l’autre. C’est dans les industries du café et de la banane que les salaires sont les meilleurs ; ils sont un peu moins élevés dans l’assurance et les services financiers. Les travailleurs de l’agriculture en général, de la forêt et des pêcheries sont les plus mal payés. Les syndicats sont puissants dans les industries du café et de la banane comme dans les secteurs hospitalier et scolaire. 

Le taux de chômage est très élevé au Honduras. La plupart des gens vivent dans la pauvreté. Les ruraux trouvent du travail saisonnier dans les grandes fermes ou les plantations et augmentent leur revenu en vendant leurs légumes. Beaucoup de gens quittent la campagne pour la ville, où ils espèrent améliorer leur sort. Les hommes y trouvent du travail comme mécaniciens, bricoleurs, réparateurs ou ouvriers de construction ; les femmes font du travail de bureau ou du service domestique.

La « grève générale de la banane », en 1954, marqua un tournant dans les relations de travail au Honduras. Déclenchée par des travailleurs de l’industrie de la banane qui avaient chargé un cargo le dimanche et à qui on avait refusé de payer des heures supplémentaires, la grève gagna un grand nombre d’entreprises américaines au Honduras, dont des sociétés bananières, une usine de tabac, une compagnie minière et des manufactures de vêtements ; quelque 30 000 travailleurs y participèrent. Après trois mois de grève, les travailleurs se virent accorder la rémunération pour heures supplémentaires, des heures de travail plus courtes, des congés payés, des bénéfices médicaux et le droit d’adhérer à un syndicat.

L’économie du Honduras étant très vulnérable aux fluctuations des marchés mondiaux et du prix des bananes et du café, deux de ses exportations principales, des mesures ont été prises pour diversifier les produits destinés à l’exportation. Le Honduras essaie également de favoriser le tourisme.

Autrefois, les commerces ouvraient tôt le matin, fermaient à midi pour un long déjeuner, puis réouvraient pendant deux ou trois heures en fin d’après-midi. De plus en plus, cependant, les commerces sont ouverts de 9 h à 16 h et les employés ont une heure pour déjeuner.

  Le saviez-vous?
Le Honduras était autrefois connu pour son acajou. Aujourd’hui, c’est le pin qui est le principal bois commercial du pays.