LES SOINS MÉDICAUX
Peu de Honduriens ont accès à des soins médicaux. Un grand nombre n’ont pas les moyens de consulter un médecin, d’acheter des médicaments ou même de payer le transport pour se rendre dans un dispensaire ou à l’hôpital, lesquels sont souvent loin de leur domicile. Ceux qui ont accès à des soins médicaux subventionnés par l’État grâce à la sécurité sociale sont peu nombreux. Les Honduriens fortunés peuvent obtenir des soins privés. Presque tous les médecins et les hôpitaux du Honduras se trouvent dans les villes. C’est à Tegucigalpa, la capitale, qu’on trouve les meilleurs soins.

Dans les petites villes, il y a souvent un guérisseur qui traite les gens avec des plantes. Massages et purges sont aussi utilisés pour soigner les gens. Parmi les remèdes traditionnels, on citera une tisane spéciale pour se débarrasser des parasites, un cataplasme d’œufs pilés sur des feuilles de plantain pour traiter les maux d’estomac et une pochette de tranches de tomates crues pendue autour du cou pour soigner les oreillons.

Tous les Honduriens n’ont pas accès à de l’eau potable et bon nombre de foyers n’ont pas de systèmes d’égout. Les maladies dues à la contamination de l’eau sont ainsi assez répandues. La piètre qualité de l’eau cause de nombreux cas de diarrhée, qui peuvent s’avérer fatals, surtout chez les jeunes enfants.

La pauvreté et le manque de soins médicaux touchent la plupart des Honduriens. Beaucoup d’enfants souffrent de malnutrition. Le problème est si grave que dans certains hôpitaux, seuls les cas de malnutrition extrême sont admis, faute de place pour en traiter davantage. La gastro-entérite, la tuberculose, l’influenza, la typhoïde et la pneumonie sont des maladies répandues, de même que l’alcoolisme et la dépendance aux drogues. Le V.I.H. est de plus en plus répandu et les cas de malaria et de fièvre dengue, toutes deux propagées par les moustiques, ne sont pas inhabituels.

  Le saviez-vous?
Pour certains Honduriens, les aliments et les plantes font partie de deux catégories : « chaud » et « froid ». On prescrira aux malades des aliments ou des plantes de l’une ou l’autre catégorie, selon la maladie. Parmi les aliments « chauds », on trouve le café, les oranges et le bœuf, et parmi les « froids », la noix de coco, les bananes, le sel et les fruits de mer.
Un grand nombre de Honduriens ne se rendent pas compte de ce qui cause leur mauvais état de santé. Fatigue chronique, croissance ralentie et maladies infectieuses sont si courantes et le sont depuis tant de générations qu’ils pensent qu’il est normal d’en être affligé. De nombreux Honduriens n’ont jamais connu de conditions de vie saines. Ils ne peuvent imaginer comment on se sent quand on est bien nourri et qu’on vit dans le confort. 

Près de la moitié des Honduriens ont moins de 15 ans et plus du quart ont de 15 à 29 ans. Il n’y a donc qu’un peu plus du quart des Honduriens qui soient âgés de 30 ans et plus.