LA FAMILLE
Au Honduras, les hommes sont encouragés à se montrer forts, impassibles et sûrs d’eux-mêmes. Autrefois leur rôle était de faire vivre la famille, alors que les femmes étaient censées être soumises et rester à la maison pour élever les enfants. Les choses changent toutefois. De nos jours, beaucoup de femmes ont un emploi à l’extérieur du foyer. Elles ont donc souvent une double charge de travail, les hommes honduriens s’occupant rarement des travaux ménagers.

En général, les Honduriens ont des familles nombreuses et les liens sont forts au sein de la famille étendue ; les aînés sont respectés et appréciés pour leur sagesse. L’espérance de vie n’est pas très élevée en raison des conditions de vie pénibles et des multiples maladies reliées à la pauvreté.

Beaucoup d’enfants honduriens grandissent au sein de familles monoparentales ayant une femme à leur tête. La société hondurienne désapprouve qu’un homme ne subvienne pas aux besoins de ses enfants, mais cela n’empêche pas certains hommes de quitter leurs femmes et de ne pas assumer leurs responsabilités à l’égard de leurs enfants.

L’un des mouvements féministes les plus forts d’Amérique centrale se trouve au Honduras. Dès les années 1920, en effet, les Honduriennes se groupèrent pour défendre les droits des travailleuses des industries bananière et minière. En 1954, elles obtenaient finalement le droit de vote. Les groupes féministes ont aussi joué un rôle important dans l’élaboration du Code familial adopté en 1984, qui notamment protège mieux les enfants des familles monoparentales : selon les dispositions de ce Code, les mères seules ont droit à un emploi qui leur permette de faire vivre leurs enfants ; le Code renforce également la loi qui oblige les pères à assumer leurs responsabilités envers leurs enfants.

  Le saviez-vous?
Bien que la majorité des Honduriens soient catholiques, de nombreux couples ne se marient pas à l’église, mais vivent en union libre ou se marient civilement.
Vivre au sein d’une famille étendue aide bon nombre de Honduriens à traverser les périodes difficiles. La grand-mère, par exemple, prépare les repas pendant que le grand-père s’occupe du potager, source de nourriture pour la famille ; la mère, elle, va au marché acheter les provisions. Si les deux parents occupent un emploi, une tante ou un oncle qui ne travaille pas à l’extérieur prend soin des enfants quand ils n’ont pas d’école et les enfants peuvent jouer avec leurs cousins et leurs cousines.

Les Honduriens se sentent solidaires des membres de leur famille dans le besoin et les aideront dans la mesure de leurs moyens. Si un Hondurien est en mesure d’offrir un emploi à quelqu’un, il choisira fréquemment un membre de la famille.

  Le saviez-vous?
Très peu de gens ont des voitures, qui coûtent cher, de même que l’essence. Les citadins se déplacent en autobus ou en taxi ; les ruraux marchent ou se font emmener en camionnette.