ARTS ET LITTÉRATURE
Avant la colonisation, les instruments de musique des Autochtones comprenaient tambours, sifflets, flûtes en céramique et en bois, ainsi que trompettes en bambou et en bois. Le marimba, instrument semblable au xylophone, était répandue dans certaines régions d’Amérique centrale. La guitare, la mandoline et le violon furent introduits par les Espagnols. La caramba (instrument à cordes d’origine africaine) est également populaire. Les Honduriens fabriquent même des instruments de musique à partir de coquilles de conques et de carapaces de tortues.

Les beautés de la nature, les légendes et le folklore sont des thèmes récurrents dans la littérature hondurienne. José Trinidad Reyes (1797-1855), dramaturge et poète, est l’un des premiers auteurs du Honduras. C’est lui qui a fondé l’Université nationale du Honduras ; il a aussi amené la première presse typographique au Honduras et le premier piano à Tegucigalpa. José Cecilio del Valle, écrivain, philosophe et homme politique, a écrit la déclaration d’indépendance de l’Amérique centrale vis-à-vis de l’Espagne en 1821. Parmi les plus connus des auteurs modernes du Honduras, on citera Juan Molina, Marcos Reyes, Rafael H. Valle, Ramon Amaya-Amador et Lidia Handal. Les écrivains honduriens publient souvent leurs écrits dans des journaux au début, car très peu de Honduriens ont les moyens d’acheter des livres.

Le Honduras a plusieurs peintres célèbres, dont López Rodezno, qui a fondé l’École nationale des arts et métiers à Comayagüela. On y trouve une collection d’art contemporain, notamment des murales de Rodezno. José Antonio Velásquez (1906-1983) est un peintre naïf célèbre qui peignait des scènes villageoises. Son fils et son petit-fils sont aussi peintres. Le travail de Velásquez lui a valu le Prix national d’art en 1955 et l’a propulsé sur la scène internationale. Dilber Padilla est un autre peintre populaire ; il se sert de couleurs vives et travaille dans le style impressionniste. Cruz Bermudez, un Garífuna, peint les espèces menacées pour attirer l’attention sur leur triste situation. 

Le style architectural maya est bien représenté par les ruines de la vieille ville de Copán. On y a trouvé quantité de très belles céramiques. On a aussi trouvé des céramiques et des sculptures en marbre mayas dans la vallée de la rivière Ulúa. Le parc Concordia, à Tegucigalpa, célèbre la mémoire des Mayas ; on y a construit un temple maya miniature.

L’artisanat du Honduras comprend de petits animaux creux en bois ou en glaise, peints de couleurs vives, des vases, des paniers, des bijoux, des articles en cuir, des peintures d’artistes locaux, des sculptures en bois et des textiles.

  Le saviez-vous?
La « pluie de poissons » est un thème populaire dans la peinture hondurienne. Son origine remonte à un phénomène observé dans le département d’Yoro, au centre-nord du Honduras. Un bon matin, les habitants se sont levés après un orage et ont trouvé le sol couvert de poissons. Ce phénomène se produit encore de temps en temps.
  Le saviez-vous?
Lucila Gamero de Medina (1873-1964) a écrit le premier roman hondurien à être publié. En 1893, âgée de seulement 20 ans, elle publia ses deux premiers romans, Amalia Montiel et Adriana y Margarita, qu’on lit encore aujourd’hui.