Linstruction publique a un long passé
en Haïti. La Constitution de 1805 prévoyait linstruction primaire
gratuite. En 1820, Haïti comptait déjà un certain nombre
décoles primaires et secondaires. La Loi sur lInstruction de 1848
permit louverture décoles primaires supplémentaires dans
les campagnes et la création décoles de droit et de médecine. Malheureusement, on ne parvint jamais à mettre en place un système scolaire complet, les gens de la classe aisée préférant envoyer leurs enfants étudier en France. En 1860, lÉglise catholique envoya des religieux enseigner en Haïti. Ceux-ci, sappuyant sur les méthodes denseignement traditionnelles de la France, mettaient laccent sur la mémorisation et la lecture des classiques de la littérature française. Ces méthodes sont restées en place jusquà récemment. Durant les années 1970 et 1980, il y eut des réformes majeures de léducation. On permit entre autres lutilisation du créole dans les écoles. En vertu de la loi, lécole primaire est gratuite et obligatoire pour les enfants de 6 à 12 ans, mais l'infrastructure scolaire est totalement déficiente en raison du financement très limité fourni par lÉtat. Dans les zones rurales, on compte une moyenne de 550 enfants dâge scolaire par enseignant. Le taux dabandon au niveau primaire est très élevé : seulement 63 % des élèves inscrits terminent le cycle. Environ 50 % de la population adulte ne sait ni lire ni écrire. Pour recevoir une éducation plus rigoureuse, les enfants doivent fréquenter une école privée ou une école dirigée par un ordre religieux. Mais ces écoles ne relèvent pas du système public et elles sont beaucoup trop chères pour la plupart des Haïtiens. Malgré ces problèmes endémiques, de nombreux Haïtiens ont apporté des contributions importantes dans le domaine des arts, de la science, de la médecine ou des affaires. Il y a une petite université publique à Port-au-Prince, lUniversité dÉtat dHaïti, ainsi quun certain nombre dinstituts privés denseignement supérieur, dont des écoles de commerce, de génie et de théologie. Certains étudiants haïtiens vont poursuivre leurs études dans des universités ou des collèges européens et nord-américains.
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