LE MONDE DU TRAVAIL
Bien que moins du tiers de la terre puisse être cultivé aux Îles Fidji, l’agriculture est le secteur économique le plus vaste, qui emploie la moitié de la population active. Pendant le xixe siècle, la canne à sucre domina l’économie des Îles Fidji, et c’est encore le principal produit d’exportation. Un quart des salariés des Îles Fidji—principalement des Indo-Fidjiens—est impliqué dans la culture et le traitement de la canne à sucre. 

Les agriculteurs fidjiens cultivent également des noix de coco, du gingembre, des bananes et de la vanille pour l’exportation. Pour le marché local, ils produisent des fruits et des légumes, du manioc, du riz et du yaqona (poivrier qui fournit aux habitants des Îles Fidji leur boisson favorite, le kava). Beaucoup d’autochtones produisent leur nourriture familiale ainsi qu’une petite culture de rente, comme les noix de coco.

La pêche est une activité exportatrice en pleine expansion. Les Îles Fidji exportent des milliers de tonnes de thon en conserve, vers le Canada et la Grande-Bretagne, et du thon à nageoires jaunes, réfrigéré, vers Hawaï et le Japon. La sylviculture gagne également en importance. Les Îles Fidji disposent de larges peuplements d’acajou et de pins. Toutefois, le gouvernement a interdit l’exportation de grumes de certaines essences pour protéger les bois durs indigènes. Des mines d’or à Viti Levu et à Vanua Levu constituent une précieuse source d’exportation.

Chaque année, les Îles Fidji importent plus qu’elles n’exportent. En conséquence, le gouvernement tente d’encourager de nouvelles activités. Les usines de vêtements emploient des milliers de salariés pour approvisionner les marchés d’Amérique du Nord. Le tourisme emploie plus de 40 000 personnes, principalement des Fidjiens autochtones. Néanmoins, l’agitation politique a affecté le secteur du tourisme.

Les femmes aux Îles Fidji, font partie de la main d’œuvre en nombre croissant. Dans les villages, les femmes s’acquittent toujours des tâches traditionnelles indispensables à la communauté. Elles cuisinent, nettoient et s’occupent de leur famille, jardinent et pêchent pour leur procurer de la nourriture, et confectionnent des articles d’artisanat— comme des paniers, de la poterie et des tissus en fibres d’écorce— pour l’usage familial ou pour la vente. Dans les villes, beaucoup de femmes travaillent à l’extérieur du domicile. Certaines suivent une formation d’infirmière ou d’enseignante, alors que d’autres travaillent dans l’industrie du vêtement.
 

  Le saviez-vous?
Femme Eco est un projet de protection de l’environnement qui rassemble des femmes Fidjiennes autochtones et des femmes expertes dans des disciplines scientifiques et technologiques pour partager leurs connaissances et discuter de méthodes d’amélioration de l’économie qui ne nuisent pas à l’environnement.
  Le saviez-vous?
Pour les affaires, de nombreux Fidjiens autochtones mélangent vêtements à l’occidentale et vêtements traditionnels. Ils portent une veste, une chemise et une cravate sur un sulu gris foncé (jupe ceinte autour de la taille, portée à la fois par les hommes et par les femmes).