LES SOINS MÉDICAUX
Le gouvernement fidjien subventionne le système de santé public. Les soins ne sont pas gratuits, mais ils sont quand même bon marché. Les Îles Fidji comptent trois hôpitaux nationaux, 16 hôpitaux provinciaux et 3 hôpitaux spécialisés, tous situés en ville. Plus de 20 centres de soins, 100 cabinets d’infirmière et 400 cliniques de village assurent les soins pour les gens qui vivent hors des principaux centres urbains. Presque chaque île habitée dispose d’une piste d’atterrissage pour permettre aux médecins et infirmières d’arriver en avion ou d’évacuer des malades en avion.

La plupart des gens aux Îles Fidji bénéficient d’une bonne santé. Le pays est épargné par la plupart des maladies tropicales comme la malaria; les cas de tuberculose ou de dysenterie amibienne sont rares. Toutefois, le développement économique et la culture occidentale ont introduit de nouveaux problèmes de santé dans les îles. La pollution— causée par les déchets industriels, les eaux usées non épurées, les déversements accidentels de pétrole et les poisons qui servent à la pêche— ont rendu l’eau non potable dans de nombreuses communautés rurales. Certains poissons pêchés dans les eaux environnantes sont contaminés. Le traitement des déchets est une préoccupation nationale. L’incidence des maladies sexuellement transmissibles et de l’alcoolisme est en augmentation, particulièrement dans les villes. Le gouvernement a conçu des programmes pour éduquer les gens sur ces questions de santé.

Des épidémies occasionnelles de fièvre de dengue (également appelée « fièvre casseuse d’os ») mettent en danger la vie des bébés et des personnes âgées. Ce virus, transmis par le moustique, ne peut être traité et occasionne maux de tête, fièvre et douleurs musculaires. La filariose, infection parasitaire transmise par les moustiques, entraîne fièvre, gonflement des glandes lymphatiques et cécité.

Beaucoup de Fidjiens autochtones consultent des guérisseurs traditionnels. Les guérisseurs distinguent deux types de maladie : la tauvimate dina (« vraie maladie » c’est à dire causée par des problèmes physiques) et la tauvimate vakatevoro (maladie causée par des problèmes spirituels). La majorité des guérisseurs traditionnels sont des hommes d’un certain âge, mais dans les centres urbains, les guérisseurs sont souvent des femmes plus jeunes.

Une consultation chez un guérisseur débute toujours par une offrande rituelle de yaqona. Quand le guérisseur accepte le don, il ou elle reçoit le pouvoir sacré (mana) des esprits des ancêtres (vu) pour diagnostiquer la maladie correctement et choisir un traitement efficace. Certains guérisseurs se spécialisent dans les massages, d’autres dans les remèdes à base d’herbes médicinales. Beaucoup de remèdes traditionnels sont à base de plantes comme les neem, plante médicinale amère qu’on utilise comme antibiotique naturel. Les feuilles d’hibiscus, pilées et bouillies, sont données aux femmes pendant l’accouchement.

  Le saviez-vous
Le kava, boisson la plus populaire des Îles Fidji, a des propriétés médicinales et est souvent prescrite pour ses propriétés diurétiques. Une consommation excessive de kava, peut toutefois conduire à des problèmes de santé comme le kanikani où la peau pèle et devient rugueuse.