Le masi ou tissu tapa, tissu fait
à partir de l’écorce interne du mûrier, est l’un des
arts traditionnels les plus beaux des Îles Fidji. Les femmes découpent
l’écorce en bandes, la laissent tremper dans l’eau, puis la grattent
avec des coquillages. A l’aide de maillets en bois, elles la pilent en
fines feuilles. Quatre couches de feuilles sont pressées et mises
à sécher au soleil pour créer un tissu léger
qui ressemble au feutre. Avec des teintures naturelles, les femmes dessinent
au pochoir des motifs rouges, noirs et marrons sur la surface crème.
Les Fidjiens sont d’habiles potiers. Grâce à une technique appelée l’enroulage et la frappe à coups de pagaie, les potiers montent les côtés d’un pot en empilant de longs boudins d’argile, puis les lissent en les battant avec une pagaie en bois. On apprend aux jeunes filles, dans les villages, à tresser des paniers et des nattes en se servant de feuilles de pandanus, de tiges de liane, de faux-tronc de bananier, de plantes aquatiques et de coques de noix de coco. Les hommes mettent à profit leur dextérité traditionnelle en sculpture sur bois pour réaliser des objets comme le tanoa, bol qui sert à préparer le kava. |
||||
On perpétue les mythes et les légendes
des Îles Fidji par la musique et la danse. Une meke (chanson de geste)
combine le chant, la danse et le théâtre. Vêtus d’habits
traditionnels faits de feuilles d’herbs et de masi, les artistes
font revivre des événements tragiques ou héroïques
du passé. Les hommes se livrent à une danse de guerre énergique,
pendant que les femmes dansent la seasea avec des éventails.
Hommes et femmes amusent les spectateurs avec la danse vakamalolo,
pleine d’humour.
L’art oratoire est très valorisé, et beaucoup de Fidjiens, hommes et femmes, sont des orateurs et des conteurs hors-pair. Un porte-parole (mataqali) s’exprime au nom du chef dans les occasions formelles et on compte sur son éloquence. Les chœurs fidjiens sont tout aussi célèbres et les églises encouragent le chant des psaumes en anglais comme en fidjien. |
||||
La musique, la danse et l’architecture
indiennes font partie de la culture fidjienne. Les fêtes hindoues
mettent en valeur les danses, les costumes, le théâtre et
la musique indiens traditionnels. Pour aider les Indo-Fidjiens à
conserver leur patrimoine, des centres culturels à Suva, Ba, Labasas
et Nadi proposent des cours de langues, des conférences et des leçons
d’arts indiens.
La plupart des auteurs fidjiens écrivent en anglais. Des auteurs de pièces de théâtre comme Jo Nacola (I Native No More) et Vilsoni Hereniko, des auteurs de nouvelles comme Subramani, Marjorie Crocombe et Raymond Pillai, des romanciers comme Joseph Veramu (Moving Through the Streets) apportent des perspectives sur la vie de tous les jours aux Îles Fidji. |
|