L’Éthiopie est un pays
agricole : plus de 85 % de ses 60 millions d’habitants vivent en zone rurale.
La terre était autrefois la propriété du clan ou de
seigneurs féodaux. Les paysans payaient des taxes aux seigneurs et
parfois également à l’Église. La révolution de
1975 a aboli la noblesse seigneuriale et le nouveau gouvernement socialiste
a favorisé la mise en place d’un système de coopératives
pour l’exploitation et la propriété des terres. L’agriculture
collective n’a cependant jamais reçu beaucoup d’adhésion, si
bien qu’aujourd’hui, c’est le gouvernement qui loue les terres aux paysans.
La diversité physique du pays fait que
les cultures sont très variées en Éthiopie. Les principales
cultures vivrières sont les millets (teff, sorgho), l’orge, le mais
et le blé ; les paysans élèvent aussi du bétail.
Les cultures d’exportation comprennent le café, le coton, le tabac,
les fruits tropicaux, la canne à sucre, le haricot et quelques oléagineux
comme le lin et le sésame. Le volume de production n’est pas constant
en raison des sécheresses récurrentes, de l’érosion
du sol, et des invasions d’insectes ravageurs ; des centaines de milliers
d’habitants ont succombé aux famines engendrées par les sécheresses
durant les années 1970 et 1980. La pauvreté et l’insécurité
économique ont poussé de nombreux Éthiopiens à
émigrer.
L’industrie ne représente qu’environ 10
% des revenus de l’Éthiopie. Le secteur manufacturier est axé
principalement autour de l’agro-alimentaire et des textiles. La production
industrielle est faible, mais le gouvernement a des projets de développement
pour plusieurs secteurs. Le sous-sol éthiopien est riche en gisements
non exploités de minéraux, de métaux et de pierres précieuses.
D’importantes découvertes de pétrole et de gaz ont par ailleurs
attiré l’attention d’investisseurs étrangers. Le gouvernement
a privatisé de nombreuses entreprises et encourage l’investissement
étranger et le tourisme.
Les Éthiopiens qui ne sont pas agriculteurs
travaillent pour la plupart dans le commerce ou les services gouvernementaux
ou privés. Dans les zones rurales, les femmes ont souvent des journées
de travail très longues, entre les travaux agricoles, les tâches
ménagères et les enfants. Dans les villes, certaines femmes
occupent de bons postes, mais la plupart ont des emplois mal rémunérés.
L’Association révolutionnaire des femmes éthiopiennes incite
les femmes à créer des groupes de travailleuses sur leur lieu
de travail pour combattre la discrimination et les inégalités
fondées sur le sexe.
Le saviez-vous ? |
Jusqu’au
XXe siècle, certains Éthiopiens utilisaient une ancienne monnaie
appelée amole, qui était en fait des barres de sel. C’est la
rareté du sel sur les hauts plateaux éthiopiens qui l’avait
propulsé au rang de monnaie d’échange. |
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Le saviez-vous ? |
L’Ethiopie est
le premier producteur mondial de civette (zebade), un fixateur entrant dans
la composition de nombreux parfums et qui est sécrété
par la civette, un mammifère apparenté à la mangouste.
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