Lorsque l’Érythrée a
obtenu son indépendance, seulement 20 % de la population savait
lire et écrire, et le pourcentage était encore plus faible
chez les femmes. Si le taux d’analphabétisme a aujourd’hui diminué,
il reste encore élevé.
L’éducation est gratuite pour tous des Érythréens, mais le nombre d’écoles est nettement insuffisant et à peine la moitié de la population dispose d’écoles. La plupart de celles-ci se trouvent d’ailleurs dans les grandes villes; une école typique d’Asmara accueille les élèves du primaire de 8 heures du matin à midi, puis les deux niveaux du secondaire de 2 heures à 6 heures. Dans les petites villes et les villages, et encore plus dans les régions isolées, l’accès à l’éducation est très limité. Les filles, qui doivent souvent aider à la maison ou aux champs, sont moins nombreuses que les garçons à fréquenter l’école. Le système scolaire érythréen comprend trois étapes : école primaire pendant cinq ans, premier cycle du secondaire pendant deux ans et deuxième cycle du secondaire pendant quatre ans. Le taux d’inscriptions est estimé à 45 % pour le premier niveau, 22 % pour le second et 14 % pour le troisième. Nombreux sont ceux qui décrochent; le taux de décrochage est plus élevé aux deux derniers niveaux, où il oscille entre 10 % et 13 %. Pour préserver la diversité culturelle
de la population, l’enseignement primaire se fait dans la langue maternelle
ou la langue de la région; les élèves sont ensuite
exposés à l’arabe et à d’autres langues étrangères
comme l’anglais. L’enseignement secondaire et postsecondaire se fait en
anglais.
Les enfants reçoivent aussi d’autres types d’enseignement en dehors du système public. De nombreux enfants musulmans vont à la Khelwa (maternelle islamique) pour étudier le Coran. Ils apprennent ainsi l’arabe avant d’entrer à l’école publique. De même, dans certaines communautés minoritaires où la tradition orale est très présente, la langue et l’histoire de la communauté et de la famille sont transmises d’une génération à l’autre. L’Université d’Asmara est la seule université du pays. Elle peut accueillir 4 000 étudiants. Une mesure prise pour encourager les jeunes femmes à poursuivre des études postsecondaires leur permet d’entrer à l’université avec des notes moins élevées que les garçons.
|
|