Située dans le nord-est de l’Afrique,
l’Érythrée est bordée au nord-ouest par le Soudan,
au nord et à l’est par la mer Rouge, au sud-est par Djibouti et
au sud par l’Éthiopie.
Le pays comporte plus de 1000 kilomètres de côtes. L’Érythrée se divise en trois grandes régions : les hauts plateaux du centre, les bas plateaux occidentaux et les montagnes plissées de l’Afar bordées d’une plaine côtière à l’est. Les hauts plateaux du centre forment un étroit ruban de terres d’environ 1980 m d’altitude qui traverse le pays du nord au sud ; au fil des siècles, rivières et ruisseaux saisonniers ont creusé de profondes gorges et formé de petites tables appelées ambas ; ce sont eux qui reçoivent le plus de précipitations, avec une moyenne de 40 à 60 cm par an. La fertilité du sol et le climat agréable (18 °C en moyenne) en font la région la plus cultivée et la plus densément peuplée du pays : en effet, bien que ne couvrant qu’un quart de la superficie totale du pays, cette région abrite à elle seule près de la moitié de la population ; la capitale, Asmara, y est située. Au nord et à l’est, les hauts plateaux se rétrécissent et font place à un relief vallonné qui descend vers la plaine côtière. Cette plaine forme près d’un tiers de la superficie du pays. Au nord, elle se réduit à une bande de 15 à 80 km ; la partie sud, beaucoup plus large, englobe la plaine des Danakil, région désertique où se trouve la dépression de Danakil, l’un des endroits les plus chauds de la terre, ainsi que la cuvette de Kobar, qui, à plus de 300 m en dessous du niveau de la mer, est l’un des endroits les plus bas du globe à ne pas être recouverts d’eau. À l’ouest s’étend une savane au relief accidenté et vallonné, qui descend progressivement vers la frontière avec le Soudan. Le climat y est très chaud et le sol sablonneux ne retenant pas l’humidité, la végétation est composée essentiellement d’arbres parsemés, de buissons et de broussailles. On y trouve chats sauvages, phacochères, gazelles et chacals. Au large de Massaoua, dans la mer Rouge, se trouve
l’archipel des Dahlak, qui regroupe plus de trois cents petites îles,
dont quelques-unes seulement sont habitées. Une grand nombre d’oiseaux
marins viennent s’y reproduire, tels l’outarde d’Arabie et le balbuzard.
Les eaux sont habitées par le dugong, ou vache marine ; ce mammifère,
qui peut atteindre quatre mètres de long et peser une tonne, serait
à l’origine des légendes de sirènes d’autrefois.
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