LFAMILLE
La plupart des Érythréens vivent dans les zones rurales. Parents, enfants, oncles, tantes, cousins, cousines et grands-parents habitent le plus souvent sous le même toit. Les Érythréens accordent beaucoup d’importance à l’unité familiale et n’hésitent pas à considérer un étranger comme l’un des leurs en l’appelant par exemple « frère », 
« sœur » ou « grand-père ». De même, les adultes n’hésiteront pas à corriger ou à discipliner les enfants des autres, même s’ils ne les connaissent pas. On s’attend à ce que les enfants respectent les paroles des adultes.

Les personnes âgées occupent une place toute particulière dans la société érythréenne : elles sont traitées avec beaucoup de respect et sont considérées comme de bon conseil. Pour les affaires importantes, on consulte généralement les aînés avant de prendre une décision ; ce sont aussi eux qui tranchent dans les conflits familiaux. 

Le rôle important qu’ont joué les femmes dans la libération du pays a engendré beaucoup de respect à leur égard et a contribué à une plus grande égalité des sexes. Environ 
30 % des combattants étaient des femmes, dont bon nombre étaient au front. Celles qui étaient demeurées dans les villages se sont chargées des tâches habituellement 
exécutées par les hommes. Depuis l’indépendance, le gouvernement a activement défendu l’égalité des femmes et leur a réservé 30 % des sièges des assemblées locales et provinciales. Néanmoins, une grande partie de la société érythréenne demeure très patriarcale, surtout dans les zones rurales.

Sauf chez les Kunama, les mariages sont habituellement arrangés. C’est la famille du garçon qui, selon la tradition, va demander la jeune fille en mariage à sa famille. Dans les villes toutefois, de plus en plus de jeunes gens choisissent eux-mêmes leur partenaire. Pendant deux semaines après le mariage, la mariée ne quitte pas la maison et est choyée par la famille et les amis.

Les types d’habitation varient beaucoup en Érythrée. Les Tigrigna, qui forment environ 50 % de la population, vivent dans des hidmos, maisons traditionnelles des hauts plateaux, dont le toit, en terre, repose sur des poteaux et des piliers de bois de genévrier, d’olivier sauvage ou d’eucalyptus. Dans certaines régions, les habitations sont faites 
de matériaux qui peuvent facilement être démontés et transportés à dos de chameau. Dans les villes, les maisons sont petites, et depuis peu, des immeubles résidentiels ont fait leur apparition à Asmara.
 
 

  Le saviez-vous ?
Les Kunama sont le seul groupe matrilinéaire d’Érythrée. Les femmes sont à la tête de la famille, et seules les personnes de la famille de la mère sont considérées comme de la parenté.



 

  Le saviez-vous ?
Le nom de la plupart des Érythréens est composé du prénom suivi du prénom du père.