ARTS ET  LITTÉRATURE
La musique occupe une place centrale dans la vie des Érythréens. Ses racines sont autant profanes que religieuses. Parmi les instruments traditionnels, on mentionnera le krar, instrument à cordes qui se joue comme une guitare, le cira-wata, sorte de violon à une seule corde et l’abangala, instrument ressemblant au banjo dont joue les Kunama.

En tigré et en tigrigna, les tambours s’appellent kebero, mais la façon de jouer varie d’une région à l’autre. Hommes et femmes en jouent. Le rôle des joueurs de tambour est important, puisque de leur énergie dépend celle de l’événement pour lequel ils jouent : on juge en fait les joueurs de tambour à la vigueur de leurs mouvements.

Partout en Érythrée, on aime danser. Dans certaines parties des basses terres, les hommes ont une danse de groupe très vigoureuse appelée someeya, dans laquelle ils font des bonds et agitent des bâtons. Les danses Kunama sont très colorées et très sensuelles : les gens dansent habituellement en couple et expriment librement leurs émotions. Dans les basses terres, les femmes Tigré et Bilen dansent le sheleel en secouant leurs longs cheveux tressés autour de leur figure. 

La guerre d’Indépendance a profondément marqué l’art érythréen. Pendant la guerre, les artistes s’étaient donné comme but premier de soutenir la ferveur nationale et d’honorer les combattants et ceux qui étaient morts au combat. Depuis l’indépendance, le gouvernement a demandé aux artistes de délaisser les thèmes militaires et de puiser leur inspiration dans l’héritage culturel et la beauté du pays. Tirhas Iyassu, l’une des artistes les plus réputées du pays, utilise son art pour promouvoir l’égalité entre les sexes : elle peint par exemple des scènes où des hommes s’occupent des enfants.

La tradition érythréenne est riche de contes, de légendes et de mythes, qui sont surtout transmis oralement. L’Érythrée compte peu d’écrivains ; ils sont encouragés par le gouvernement à écrire dans les langues du pays.

L’artisanat érythréen est réputé pour ses riches couleurs et sa diversité. Les Nara sont reconnus pour leurs selles et leurs paniers ; les Beni-Amer, pour leurs poignards au manche d’ébène et à la lame courbe à double tranchant.

 



 

 Le saviez-vous ?
Pour montrer à un chanteur qu’on l’apprécie, on l’embrasse ou on le sert dans ses bras. Parfois on mettra même des billets de banque sur le front ou dans la main du chanteur