La culture salvadorienne a été
grandement influencée par la religion catholique, introduite dans
le pays par les colonisateurs espagnols. La vie spirituelle des Salvadoriens
est constamment fortifiée par des fêtes et des cérémonies
religieuses qui donnent à tous l’occasion de parler de leur foi
et consolident la communauté.
Des années d’agitation politique ont changé l’Église catholique du Salvador, autrefois très conservatrice. Un type de catholicisme appelé Théologie de la libération est né dans les années 1930 pour faire face à la répression politique et aux privations. Luis Chavez Gonzalez, archevêque de 1939 à 1977, a ainsi encouragé les coopératives gérées par les paysans. À la fin des années 1960, est né un mouvement plus politisé, les comunidades eclesiales de base (communautés chrétiennes de base), issu du renouveau de l’Église catholique par Vatican II, en particulier des synodes de l’Amérique latine. De telles communautés furent créées pour encourager les fidèles à travailler activement à l’obtention de changements sociaux et politiques. Les prêtres et autres représentants de l’Église rencontrèrent les paroissiens pour étudier la Bible et réfléchir à la façon dont ces derniers pouvaient améliorer leur vie. Durant les années 1970, 15 000 représentants du peuple et de l’Église se rendirent dans les sept centres créés dans le pays pour étudier la foi et s’éduquer dans les domaines de l’agriculture, des coopératives et du leadership. Le nouvel archevêque du pays de l’époque, Oscar Arnulfo Romero, adopta une attitude révolutionnaire très ouverte, qui écarta nombre de fidèles riches et conduisit à son assassinat. Si de nombreuses comunidades furent démantelées après la guerre, l’Église continue de jouer un rôle social et politique important au Salvador. Les dernières années ont vu des groupes
évangéliques et fondamentalistes protestants se développer
au Salvador. Les Protestants représentent aujourd’hui plus de 20
% de la population. Contrairement aux comunidades, ces dénominations
tendent à faire passer le salut personnel avant l’action collective.
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