Au Salvador, dispensaires, hôpitaux
régionaux et centres médicaux (dont la plupart se trouvent
dans les centres urbains) sont financés par le ministère
de la Santé et offrent des soins de type occidental. Parmi les trente
hôpitaux du pays, deux sont des instituts spécialisés
: l’Hôpital pour enfants Benjamin Bloom et l’Hôpital national
de maternité, tous deux situés à San Salvador. Il
existe aussi des cliniques privées. Un programme national de sécurité
sociale, financé par les contributions des salariés, couvre
les frais encourus lors de maladies ou de grossesses, les accidents du
travail ainsi que les pensions d’invalidité et de vieillesse ; le
programme ne s’adresse toutefois qu’aux cotisants ; les autres doivent
recourir à des services subventionnés par le gouvernement.
Pour la plupart des Salvadoriens, le médecin de famille est le principal prestataire de soins. Comme le prêtre ou l’enseignant, le médecin joue un rôle vital dans le bien-être des membres de la communauté. Jouissant d’une position d’autorité, il a une influence considérable : contester son diagnostic est impensable. Cependant, la plupart des praticiens ne s’opposent pas au recours à des remèdes maison, qui complètent le traitement médical. Si le système de santé salvadorien s’est beaucoup amélioré au cours des trois dernières décennies, les effets de la guerre, la pauvreté et les désastres naturels affectent la santé générale de la population et exercent des pressions énormes sur le système. Malgré un espérance de vie de 70 ans, nombreux sont les Salvadoriens qui souffrent de malnutrition ou de maladies dues aux conditions de vie insalubres. Le taux de mortalité infantile est élevé, et les Salvadoriens meurent encore de maladies facilement curables, telle la rougeole. Dans les villes, les égouts à ciel ouvert constituent un risque constant pour la santé. Durant la saison des pluies, des masses de déchets sont emportées dans le système d’eau potable, ce qui provoque une augmentation des cas de dysenterie et de diarrhée (mal de mayo). S’il ne constitue pas une menace sérieuse pour les gens en santé, le mal de mayo est la principale cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans. Des épidémies de choléra, causées par l’eau contaminée, frappent encore le pays. Plusieurs organisations non gouvernementales travaillent depuis des années au Salvador : elles offrent des soins complémentaires à ceux que fournit le système de santé et aident les habitants les plus en difficulté. |
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