ARTS ET LITTÉRATURE
Les Salvadoriens sont avides de poésie et d’histoires, et poètes, dramaturges et romanciers ont souvent évoqué dans leurs œuvres les problèmes importants du Salvador. Le recueil de nouvelles de Salvador Salazar Arrue (plus connu sous le nom de Salarrue) Cuentos de Barro, publié en 1933, est considéré comme l’une des principales contributions à l’essor du genre de la nouvelle en Amérique centrale. Plus récemment, la dramaturge Claudia Lars a écrit de nombreuses pièces sur la vie salvadorienne au XXe siècle. Le grand poète révolutionnaire Roque Dalton, qui a voulu s’éloigner des modèles poétiques européens pour développer une poésie salvadorienne caractéristique, est notamment connu pour son recueil Poesia D’amore. Parmi les écrivains contemporains, citons Manilo Argueta, sans doute le romancier le plus connu du Salvador, et Lilian Jimenez et José Roberto Cea, dont la poésie dépeint le combat quotidien des Salvadoriens. 

L’artisanat traditionnel salvadorien comprend meubles d’osier, paniers, céramiques, poteries, masques, tissages et tissus, tous confectionnés à partir de matériaux naturels. Le village de Ilobasco est réputé pour ses figurines de céramique, qui apparaissent souvent dans les scènes de la nativité à Noël. Le village de La Palma, au nord du pays, est devenu célèbre grâce à un style de peinture naïve élaboré par Fernando Llort, qui représente des scènes de la vie rurale sur du bois, des tissus et des bijoux.

De manière générale, la musique salvadorienne est semblable à celle que l’on peut entendre dans toute l’Amérique centrale. Les instruments de musique habituels sont le pito, un type de flûte, la marimba, un xylophone en bois, et différents types de tambours, dont le tun. Dans les villes, les Salvadoriens apprécient la musique contemporaine pop et techno. Les stations de radio diffusent de la salsa, du mérengué et de la musique ranchero mexicaine. La cumbia est une danse très populaire au rythme intense. La chanson populaire, avec guitares, flûtes et tambours, est de toutes les fêtes ; les paroles des chansons portent des commentaires sur la politique et la société salvadoriennes.
 

    Le saviez-vous?
Au site archéologique de Tazumal, près de Santa Ana, dans l’ouest du pays, on trouve des traces d’une occupation humaine presque ininterrompue depuis 5000 av. J.-C. Les Mayas y ont vécu pendant plus de 1000 ans avant d'être remplacés par des Pipils. La pyramide la plus haute atteint 30 mètres.



 

    Le saviez-vous?
Les sorpresas (surprises) salvadoriennes sont des images miniatures de scènes villageoises, peintes à l’intérieur de petites coquilles. L’extérieur est souvent peint de manière à ressembler à une noix, un œuf ou un fruit rond.