LES SOINS MEDICAUX
Tous les citoyens équatoriens peuvent se faire soigner à peu de frais dans les hôpitaux publics. Ces hôpitaux, gérés par le gouvernement, manquent malheureusement souvent de place, de personnel ou de matériel pharmaceutique. 

Ce sont surtout les plus démunis qui ont recours au système public ; les riches utilisent le système privé. Les cliniques et les hôpitaux privés de l'Équateur, qui sont parmi les meilleurs en Amérique Latine, sont situés essentiellement dans les villes et sont trop éloignés et trop chers pour que les habitants des zones rurales puissent en profiter. Les deux tiers des médecins, des spécialistes et des hôpitaux se trouvent à Quito et à Guyaquil, là où ne réside qu'un quart de la population. 

Si la santé des Équatoriens s'est améliorée aux cours des dix dernières années, des progrès restent à faire concernant le système de santé. La tâche est d'autant plus difficile que les fonds alloués au système de santé public diminuent d'année en année. Les maladies telles que la typhoïde, le choléra, la poliomyélite, la malaria et la fièvre jaune continuent de faire des victimes parmi les Équatoriens. Les principales causes de décès sont les maladies cardio-vasculaires, les infections intestinales, les maladies pulmonaires et les accidents de la route. 

Certains Équatoriens préfèrent avoir recours aux médecines traditionnelles. Ils vont alors consulter des guérisseurs que l'on appelle yachaj mama ou yachaj taitassage mère » ou « sage père » en quichua). Ces derniers utilisent des plantes, des figurines, des œufs et des cochons d'Inde pour leurs traitements. Ils exorcisent des maladies comme la malaria. Les connaissances nécessaires pour devenir guérisseur sont transmises de père en fils ou de mère en fille. 

Le saviez-vous? 

C'est un Autochtone équatorien nommé Loja qui, en 1630, découvrit que la quinine, extraite du quinquina, pouvait guérir la malaria. Ce traitement ayant été utilisé pour soigner les soldats anglais en Inde, la plupart des gens pensent que la quinine vient d'Asie. 

L'Équateur possède sur son territoire près d'un millier de plantes aux propriétés thérapeutiques. Des pharmacologues du monde entier vont en Amazonie chercher des plantes qui leur serviront à fabriquer des médicaments. Ces médicaments seront ensuite vendus en Équateur, mais à des prix beaucoup trop élevés pour une grande partie de la population. 

La connaissance des remèdes traditionnels (plantes ou autres) tend de plus en plus à se perdre. Par ailleurs, les plantes médicinales sont menacées par les dégâts environnementaux. 

Le saviez-vous? 

Le village équatorien de Vilcabamba est situé dans la « vallée sacrée ». On dit que ses habitants vivent plus de cent ans. Bien que ceci n'ait jamais été prouvé par aucune statistique, les villageois les plus âgés sont en bonne santé et actifs, de nombreux octogénaires travaillant même aux côtés des plus jeunes.