A Quito, l'adage dit « il n'y a pas de mur
blanc ». Tous les murs de Quito sont en effet recouverts de graffiti,
mode d'expression qui fait partie de la culture urbaine de l'Équateur.
Souvent, ces graffiti expriment des opinions sociales ou politiques, ou
contiennent des messages à caractère poétique. Un
artiste a par exemple écrit sur un mur : « Es más
fácil describir lo que no es amor », ce qui veut dire
« il est plus facile de décrire ce qui n'est pas de l'amour
». Il est fréquent que les hommes politiques et les journalistes
citent des graffiti dans leurs propos. Chaque groupe d'artistes de graffiti
a sa signature. |
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Les Autochtones de l'Équateur sont reconnus
depuis longtemps pour leurs talents musicaux. Dans les festivals, les groupes
de musiciens interprètent la musique autochtone comme la musique
hispano-européenne. Ils s'accompagnent de flûtes de bambou,
de flûtes de Pan appelées rondadores, de guitares hawaïennes,
de tambours et de violons. Parmi les chansons folkloriques populaires que
l'on entend le plus souvent dans les fêtes, on citera « Rosa
Maria » et « El Condor Pasa ». Les airs de danse les
plus populaires s'appellent sanjuanitas.
Les églises et les monastères témoignent
des influences espagnole et autochtone. L'art contemporain reflète
quant à lui les valeurs sociales et culturelles du pays. Les tableaux
de Camilo Egas dépeignent les conditions sociales du pays ; ceux
de Manuel Rendon s'inspirent de thèmes religieux. |
Le
saviez-vous?
La première école officielle
de beaux-arts fut fondée en 1822 par Simón Bolívar.
Le sculpteur Gaspar Sangurima en fut le premier directeur. Bolívar
était si enthousiasmé par l'uvre du sculpteur qu'il créa
le centre et le nomma directeur. |
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Quito est aussi connue pour ses musées,
dont l'un des plus populaires est le musée Oswaldo Guayasamín,
du nom de l'un des plus grands peintres équatoriens, qui contient
une collection de tableaux de l'artiste ainsi que des sculptures des époques
coloniale et précoloniale.
Ambato, ville du centre du pays, est aussi appelée
« la ville des trois Juans » : Juan Montalvo, père de
la philosophie équatorienne, Juan Leon Mera, célèbre
musicien qui écrivit les paroles de l'hymne national, et Juan Benigo
Vela, grand homme politique et essayiste |
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L'Équateur est la patrie de nombreux poètes
et romanciers. Jorge Icaza est l'auteur d'un roman controversé intitulé
Huasipungo (1934), qui décrit le sort des peuples autochtones
de la Sierra et les problèmes engendrés par l'industrie pétrolière.
Le roman de Jorge Enrique Adoum Entre Marx y una Mujer Desnuda (1976)
traite de l'écriture du roman et de la vie en Équateur.
Le
saviez-vous?
L'art de la poterie est très
ancien en Équateur. On a découvert dans le village de Valdivia
des figurines datant de 3300 av. J.-C., la plupart représentant
des femmes. Les originaux sont dans des musées, mais les potiers
de Valdivia d'aujourd'hui en font de semblables. |
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