LE MONDE DU TRAVAIL
La république Dominicaine est un pays en voie de développement dont l’économie commence à prendre de l’élan. L’économie du pays qui, autrefois, dépendait surtout de l’exportation de matières premières, repose aujourd’hui essentiellement sur les services. Le tourisme, la principale industrie de la république Dominicaine, était jusqu’à récemment concentré dans les régions côtières et à Saint-Domingue. Cependant, avec quatorze parcs nationaux et sept réserves scientifiques, l’intérieur du pays commence aussi à connaître une croissance touristique, particulièrement dans le secteur de l’écotourisme.
La deuxième source de revenus du pays provient des Dominicains de l’étranger qui envoient de l’argent à leur famille. Près de 800 millions de dollars sont envoyés annuellement par des Dominicains travaillant aux États-Unis, à Porto Rico ou ailleurs à l’étranger.Bien qu’ayant perdu de l’importance, l’agriculture continue à satisfaire à la demande tant pour l’exportation que pour le marché local et touristique. Le sucre était autrefois la culture principale du pays, mais la baisse de la demande et la chute des prix ont contribué au déclin de l’industrie. La république Dominicaine exporte aussi café, cacao, bananes, fleurs ornementales et tabac. La population est composée à 45 % d’agriculteurs, employés comme ouvriers agricoles ou s’occupant de leur propre ferme. 
   Le saviez-vous ?
L’expansion du tourisme a occasionné de sérieux  problèmes environnementaux. L’utilisation de pesticides pour tuer les moustiques des lagunes côtières, un système d’épuration des eaux insuffisant dans les régions balnéaires et la déforestation qui accompagne l’installation de terrains de golf sont des problèmes dont le gouvernement commence à se préoccuper.
Les 40 zones franches industrielles sont une autre source importante d’emplois. On  y fabrique des vêtements, des chaussures, des boissons non alcoolisées, des composants électroniques et d’autres marchandises qui sont exportées par des sociétés étrangères. Dans ces zones, les conditions de travail laissent souvent à désirer : les syndicats n’y ont pas droit de cité et les ouvriers sont souvent obligés de travailler de longues heures avec très peu de pauses. Les femmes y représentent quelque 60 % de la main-d’œuvre, la plupart en tant qu’ouvrières non qualifiées. Les postes techniques et de direction sont majoritairement détenus par des hommes. 
Dans le secteur minier, la république Dominicaine produit encore une certaine quantité d’or, mais la principale production est aujourd’hui le nickel. On extrait également granit, marbre et bauxite, et plusieurs compagnies prospectent les côtes dans l’espoir d’y découvrir des gisements de pétrole.

La semaine de travail normale est de 44 heures, la journée commençant à 8 h et se terminant à 17 h. Beaucoup d’entreprises ferment pendant quelques heures dans l’après-midi pour permettre aux Dominicains de faire la siesta, mais de plus en plus d’entreprises de Saint-Domingue et de Santiago commencent à abandonner cette tradition.
 

   Le saviez-vous ?
De nombreuses personnes occupent deux emplois afin de boucler leur fin de mois. Cette situation donne lieu à d’étranges combinaisons : graphiste travaillant au noir comme éducateur spécialiste, psychologue coiffeur.