Le système de santé dominicain comporte
deux secteurs : l’un composé d’organismes privés avec ou
sans but lucratif ; l’autre public. Environ 20 % de la population possède
une assurance-maladie, généralement fournie par le secteur
privé. Les plans d’assurance privée peuvent être obtenus
auprès des compagnies d’assurance ou des cliniques et centres médicaux
privés.
Le secteur public est constitué de quatre agences distinctes, dont deux offrent des assurances : l’Institut dominicain de la Sécurité sociale, qui assure les employés à petits revenus des corporations d’État, et l’Institut de la Sécurité sociale des forces armées et de la police nationale, qui assure le personnel des forces armées et de la police ainsi que leurs familles. Ces deux agences dirigent leurs propres centres médicaux, mais il leur arrive d’acheter les services d’autres centres privés ou publics lorsqu’elles sont débordées. Le ministère de la Santé et du Bien-Être social couvre les soins de santé à la population n’ayant pas de couverture médicale ; un programme d’action pour les médicaments de première nécessité achète et distribue médicaments et équipement médical et chirurgical pour le ministère. |
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Le ministère de la Santé et du Bien-Être
social est organisé en trois niveaux : un niveau central qui établit
les normes ; huit bureaux régionaux qui dirigent et supervisent
le fonctionnement des services de santé au niveau provincial ; puis,
dans chaque région, des cliniques où sont employés
des internes et des aides-soignants capables de prodiguer les soins essentiels.
Toutes les communautés ne possèdent pas une clinique.
En fait, les besoins essentiels des communautés rurales restent souvent ignorés. Cela est particulièrement vrai dans les régions nord-est et sud-est du pays, où la vaccination et l’eau potable font défaut. Moins de la moitié de la population rurale a accès à de l’eau potable. Les gens utilisent habituellement des herbes médicinales, en particulier des tisanes, pour traiter des affections courantes. |
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L’espérance de vie est de 70 ans et la
mortalité infantile est d’environ 40 pour 1000. Les maladies cardiovasculaires
sont la première cause de décès déclarée
; les blessures par accident ou dues à la violence viennent en second.
En milieu rural, les causes des décès ne sont toujours identifiées,
les décès survenant souvent sans qu’il y ait eu de soins
médicaux. Actuellement, les principaux objectifs du pays en matière
de santé sont de combattre les déficiences nutritionnelles,
d’éradiquer les maladies contagieuses et de réduire la mortalité
infantile et maternelle.
Les changements dans l’économie du pays,
en particulier le passage de l’agriculture à une industrie de services,
plus particulièrement le tourisme, ont amené une diminution
des dépenses de santé. Une partie des fonds dédiés
aux dépenses sociales a en effet été allouée
à des ajustements économiques, pour compenser l’inflation
par exemple, plutôt qu’aux soins de santé. Le gouvernement
travaille aujourd’hui à réformer le secteur des soins de
santé.
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