L’espagnol est la langue officielle du pays et
la langue maternelle de la majorité des Dominicains. Il diffère
cependant de l’espagnol parlé en Espagne. De nombreuses personnes
parlent des patois régionaux, notamment le cibaena, qui est
utilisé dans les régions reculées du nord de la vallée
de Cibao ; des formes archaïques s’y sont maintenues en raison même
de l’isolement.
Le parler des Dominicains vivant près de
la frontière haïtienne est influencé par le créole.
De nombreuses expressions anglaises sont par ailleurs entrées dans
le vocabulaire courant, en particulier des mots se rapportant à
la nourriture et au sport. L’espagnol dominicain comporte aussi des mots
africains ainsi que des mots taïnos comme casabe (manioc),
canoa (canot), huracán (ouragan), tabaco (tabac)
et barbacoa (barbecue). Les conquistadors empruntèrent en
effet des mots taïnos pour décrire des objets ou des situations
qui ne leur étaient pas familiers.
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Les habitudes et les usages langagiers des Dominicains
sont marqués par le fucú, une notion africaine de
mauvais présage. Beaucoup de Dominicains sont en effet persuadés
que certaines actions ou certains mots peuvent porter malchance. On évite
ainsi de prononcer le nom de Christophe Colomb, que l’on remplace par «
amiral » ; on fera aussi attention à l’orientation de
son corps quand on dort : dormir avec les pieds dirigés vers l’entrée
de la maison est associé à la mort. Lorsqu’un fucú
est proféré ou se matérialise, on le conjure en faisant
un rapide signe de croix de l’index et en murmurant « Zafa
». |
L’espagnol
dominicain comporte de nombreuses variations de ce mot : ahorita
(bientôt), ahortita (plus tard) et ahora mismo (tout
de suite).ometime) and ahora mismo (right now). |
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En raison du boom touristique que connaît
actuellement la république Dominicaine, d’autres apprendre langues,
en particulier l’anglais et le français, est très utile.
L’étude de l’anglais est très en vogue chez les gens instruits
des villes ainsi que dans le système scolaire catholique. De nombreuses
personnes parlent couramment le français.
Les Dominicains parlent souvent très
vite et très fort en faisant de grands gestes. Il s’agit là
d’un usage culturel qui ne doit pas être pris pour de l’impolitesse
ou de la malveillance. En fait, les Dominicains sont très à
cheval sur les règles de politesse : la plupart des conversations
commencent par une salutation polie, telle que buenas dias (bonjour)
ou buenas tardes (bon après-midi). Lorsque l’on entre dans
une pièce ou un lieu public, il est de coutume de saluer tout le
monde.
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Français |
argot dominicain |
Comment allez-vous ? |
Dímelo? |
Il n’y a pas de quoi/De rien |
A su orden |
Pour marquer l’hésitation (équivalent de « euh
») |
Dí que |
Un petit peu |
Un chin |
Une grande quantité |
Una rumba |
Exactement égal |
Pín-pún |
Super! |
Bomba! |
Au revoir |
Abur |
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