UN REGARD SUR L’HISTOIRE
Les premiers occupants de l’île étaient les Caraïbes (ou Caribs) et les Taïnos ; ils vivaient de la pêche, de la chasse et de l’agriculturel. Le soir de Noël 1492, la Santa Maria, la caravelle de Christophe Colomb, s’échoua sur un récif proche de l’île, que l’explorateur nomma Hispaniola. Les Taïnos accueillirent chaleureusement l’explorateur et lui offrirent un masque en or. Christophe Colomb quitta l’île, laissant 39 de ses hommes sur place. Quand il revint l’année suivante, accompagné de 1 500 hommes pour continuer à chercher de l’or, ce fut pour découvrir que les colons étaient morts ou avaient été tués.
En 1496, les Espagnols établirent une colonie à l’endroit où se trouve présentement Saint-Domingue. Les colons forcèrent les Taïnos à travailler pour eux. Les maladies, l’esclavage et les tueries décimèrent les Taïnos ; en cinquante ans, la population passa de près d’un million à 500. Au XVIe siècle, les Espagnols commencèrent à amener des esclaves africains pour travailler dans l’île.

Les gisements d’or de l’île furent rapidement épuisés. En 1697, l’Espagne céda la moitié occidentale d’Hispaniola à la France : cette partie de l’île devint la république d’Haïti en 1804. Au cours des années 1820, les Haïtiens conquirent le restant de l’île, qu’ils occupèrent jusqu’à ce qu’ils soient repoussés,en 1844, par les Dominicains sous la conduite de Juan Pablo Duarte. La république Dominicaine devint alors un État indépendant. En 1861, alors qu’elle se trouvait au seuil de la faillite et que Haïti menaçait de l’envahir, la république Dominicaine redevint une colonie espagnole. Elle retrouva son indépendance en 1865.
 

En 1887, un dictateur sans scrupules, Ulises Heureaux, prit le pouvoir. Lorsqu’il fut assassiné en 1899, le pays était fort endetté. En 1904, le président des États-Unis, Theodore Roosevelt, négocia un arrangement avec la république Dominicaine, qui permettait aux États-Unis de gérer les droits de douane du pays en échange du paiement de sa dette extérieure.

En 1916, le chaos politique poussa les États-Unis à occuper le pays. C’est au cours de cette période de huit ans que naquit la première véritable armée. Son chef, Rafael Trujillo, prit le pouvoir en 1930. Sa famille et lui prirent le contrôle d’une grande partie des actifs du pays, notamment l’industrie sucrière, les compagnies de navigation, les compagnies aériennes et la loterie nationale. L’État totalitaire créé par Rafael Trujillo dura jusqu’à son assassinat en 1961. 
 

   Le saviez-vous ?
Le mot taïno signifie « bon » ou « noble ». On pense que les Taïnos utilisaient ce nom pour se distinguer des belliqueux Caraïbes.
Joaquín Balaguer succéda à Trujillo, mais il fut forcé à l’exil en 1962. Juan Bosch, élu président en 1963, fut renversé par un coup d’État militaire et quitta l’île. En 1965, ses supporters fomentèrent une rébellion et la guerre civile éclata. Les États-Unis occupèrent à nouveau le pays pendant une courte période. En 1966, Joaquín Balaguer et Juan Bosch revinrent pour participer aux élections présidentielles. C’est Joaquín Balaguer qui l’emporta : il dirigea le pays de 1966 à 1978 et de 1986 à 1994. Antonio Guzmán fut président de 1978 à 1982 : il apporta de nombreuses réformes dans les domaines des droits de la personne, de la santé et du développement rural. En 1996, Leonel Fernandez remporta les élections.