LE MONDE DU TRAVAIL
L’économie cubaine est largement basée sur l’agriculture. Les principales exportations sont le sucre, le tabac, le café et les fruits tropicaux. Depuis le milieu du XIXe siècle, le sucre a toujours été la culture la plus lucrative du pays et un facteur déterminant dans la prospérité de l’économie tout entière. L’industrie sucrière, qui a connu une mécanisation massive dans les années 1970, continue d’assurer l’essentiel des recettes en devises étrangères. À ce jour, Cuba demeure le plus grand exportateur de sucre au monde. Le tabac est le deuxième produit d’exportation – la réputation des cigares cubains n’est d’ailleurs plus à faire. Presque toute la production de tabac vient de petites fermes ne dépassant pas 10 acres. 

Le tourisme est le secteur de l’économie qui connaît la croissance la plus rapide; il a même surpassé le sucre en tant que source de revenus. Les touristes canadiens sont les plus nombreux ; viennent ensuite les Italiens, les Allemands, les Espagnols et les Mexicains. Beaucoup de Cubains veulent travailler dans le tourisme, car les pourboires procurent des dollars américains.

Cuba a fait de grands progrès dans l’industrie pharmaceutique et la biotechnologie au cours des vingt dernières années. L’industrie pharmaceutique occupe d’ailleurs le sixième rang dans les exportations cubaines. Cuba exporte principalement dans les pays du tiers monde, notamment des médicaments anticholestérol, de l’insuline et des vaccins contre l’hépatite B et la méningite. Près de 150 millions de dollars américains ont été investis pour construire le Centre d’ingénierie génétique et de biotechnologie de La Havane, qui a ouvert ses portes en 1986.

Le nickel, le fer, le cuivre, le chrome et le manganèse sont les principales ressources minérales de Cuba. Le poisson et ses sous-produits représentent aussi une source d’exportation non négligeable. 

Cuba est confronté à de nombreuses difficultés financières : les États-Unis refusent de lever l’embargo économique imposé en 1961, ce qui signifie qu’il n’y a aucune transaction commerciale entre les deux pays ; de nombreux produits sont rationnés ou quasi inexistants ; la pauvreté a augmenté ; le fossé s’élargit entre les employés de l’État, sous-payés, et les gens qui gèrent leurs propres affaires, travaillent dans le tourisme ou reçoivent de l’argent de parents vivant à l’étranger.

  Le saviez-vous?
Le sucre se récolte entre novembre et juin. Avant la mécanisation, Cuba employait des travailleurs saisonniers de Haïti et de la Jamaïque pour couper les tiges de canne à la machette. Au cours des années 1980, d’énormes moissonneuses capables de couper l’équivalent d’un plein camion de canne en 10 minutes travaillaient 24 heures sur 24, utilisant des projecteurs la nuit. Les récentes pénuries de carburant ont marqué le retour à des méthodes demandant plus de main-d’œuvre.
En 1993, l’usage du dollar américain a été légalisé à Cuba, ce qui a eu pour effet de stimuler la croissance de l’économie parallèle. De nombreux démarcheurs font du porte-à-porte, vendant de tout, aussi bien des gâteaux maison que de rares produits étrangers. Dans bien des cas, les marchandises vendues dans la rue sont de meilleure qualité et moins chères que celles vendues dans les magasins d’État.

Les femmes représentent 40 % de la population active cubaine. Si leur participation aux échelons supérieurs et moyens de la politique n’atteint pas celle des hommes, les femmes se sont taillé une place dans des champs à prédominance masculine tels que la médecine. En fait, 48 % des médecins cubains sont des femmes.