LES SOINS MEDICAUX
Après la prise du pouvoir par Fidel Castro, des cliniques furent construites dans tout le pays et le nombre de médecins s’accrut considérablement. Grâce à l’amélioration des soins de santé, le taux de mortalité infantile est passé de 60 sur 1 000 en 1958 à 7,1 sur 1 000 en 1997. L’espérance de vie moyenne est aujourd’hui de 76 ans. La vaccination a aussi permis d’éradiquer le tétanos, la poliomyélite et la malaria.

Le système de santé a cependant beaucoup souffert de la conjoncture politique et économique actuelle. De nombreux médecins et autres professionnels de la santé ont quitté le pays. Seuls les Cubains aisés ont les moyens d’acheter des médicaments importés, dans des pharmacies qui n’acceptent que les dollars américains.

En raison de l’embargo américain, les médicaments produits par des compagnies pharmaceutiques sous contrôle américain – soit plus de 50 % des nouveaux médicaments – ne sont généralement pas disponibles à Cuba. Les pharmacies locales, pour leur part, sont souvent réduites à vendre des herbes médicinales. Le gouvernement poursuit toutefois ses efforts afin de rendre les soins de santé accessibles à tous. 

Il y a deux paliers de services dans les hôpitaux : l’un pour la population locale, l’autre pour les étrangers. Ce dernier n’est pas affecté par l’embargo : en fait, Cuba reçoit par année plus de 5 000 étrangers qui viennent subir des procédures médicales spécialisées, telles que les traitements au laser et les greffes d’organes, pour des maladies aussi diverses que le cancer et les troubles neurologiques chroniques. Les étrangers viennent aussi prendre les eaux dans les sources thermales (aguas termales) des établissements de cure comme ceux de Topes de Collantes et de San Vincente.

  Le saviez-vous?
Le nombre de personnes atteintes du sida et du VIH est moindre à Cuba que dans les autres pays d’Amérique latine et des Caraïbes. En 1996, Cuba a commencé à tester un vaccin contre le sida, faisant du pays l’un des six au monde à se livrer à des essais cliniques sur des humains. Il existe aussi des sanatoriums, où sont isolées les personnes atteintes du virus.