La famille cubaine a toujours été
très unie. Cependant, le régime communiste exige des jeunes
qu’ils participent à des activités sociales en dehors du
foyer, ce qui a quelque peu ébranlé l’autorité parentale.
Grâce aux services de garderie et aux avantages de maternité qui leur ont été concédés, de nombreuses femmes sont entrées sur le marché du travail. Adopté en 1974, le Code de la famille, qui stipule les responsabilités des personnes mariées, confère aux hommes et aux femmes des droits et des devoirs égaux en ce qui concerne les travaux domestiques et l’éducation des enfants. Des stéréotypes sexistes subsistent toutefois au sein des familles, au travail et dans le milieu politique. Certains hommes ont du mal à accepter que les femmes veuillent travailler et ressentent même cela comme un abandon du foyer. |
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Le taux de divorce est élevé à
Cuba. La pénurie de logements y est sans doute pour quelque chose,
l’encombrement dans les logis ne favorisant guère l’harmonie. En
effet, de nombreux couples sont obligés d’emménager chez
les parents de la mariée après leur mariage. L’influence
décroissante de l’Église catholique et le rôle changeant
de la femme sont également des facteurs de bouleversement dans les
familles.
On a peu construit depuis les années 1960 et il n’est pas rare de voir trois générations partager un appartement. À la campagne, il y a encore des gens qui vivent dans des bohíos, huttes traditionnelles en bois de palmier et au toit en feuilles de palmier, matériaux qu’utilisaient déjà les premiers habitants de Cuba. |
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Le transport constitue un problème pour
de nombreux Cubains. Peu de véhicules neufs ont été
importés depuis les années 1960 et l’essence est rationnée.
Les vieux autobus (guaguas) comme les plus récents (camellos,
ou chameaux) sont souvent bondés. Certains Cubains se construisent
des voitures avec des pièces de véhicules divers. En fait,
les Cubains sont passés maîtres dans l’art du rafistolage:
on se sert encore de locomotives à vapeur datant d’il y a plus de
100 ans pour transporter la canne à sucre jusqu’à la ville.
La bicyclette est très utilisée et il existe même un
taxi-bicyclette comportant une remorque pour les passagers. Cheval, mule,
âne et bœuf sont des moyens de transport courants. Même dans
les villes, il y a des voitures tirées par des chevaux.
Une communauté chinoise assez importante vit à Cuba. Au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, quelque 150 000 Chinois vinrent à Cuba travailler dans les plantations. Plus tard, certains d’entre eux établirent des commerces sur l’île. Beaucoup épousèrent des Cubaines d’autres origines ethniques. Encore aujourd’hui à La Havane, il y a un quartier appelé Barrio China. |
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