ARTS ET LITTERATURE
La musique cubaine est un mélange d’influences espagnole et africaine. Elle a gardé des colons espagnols des chants et des instruments de musique tels que la guitare et le violon, et des Africains, les rythmes et les tambours des chants yoroubas. Avec le temps, ces deux traditions se sont mêlées pour donner naissance à des rythmes et des danses comme le boléro, la guaracha, la mambo, la rumba, le cha-cha-cha et la salsa. La musique populaire cubaine doit beaucoup à la tradition du son. Le son était à l’origine une danse des ouvriers des cannaies dont les rythmes ont depuis été récupérés par le jazz. 

Le poète José María Heredia (1803-1839) fut le premier à exprimer publiquement le désir de liberté des Cubains. Il est aussi l’auteur d’une ode à la beauté des chutes du Niagara, d’où le buste en bronze qui y a été érigé. José  Martí (1853-1895) est considéré comme le plus grand écrivain cubain. Ses convictions égalitaristes sur les questions d’économie, de race ou des sexes ont influencé des générations de Cubains. La chanson « Guantanamera » est basée sur l’un de ses poèmes ; elle est devenue célèbre dans le monde entier et est considérée comme l’hymne national non officiel de Cuba. Une grande partie de la littérature moderne traite de politique. Cependant, la censure tend à museler l’expression artistique, aussi bien littéraire que cinématographique.

De nombreux artistes et auteurs parviennent cependant à exprimer leur opposition au régime à travers leur art. Des troupes de théâtre jouent des pièces qui critiquent subtilement les politiques gouvernementales actuelles en illustrant les difficultés rencontrées par les Cubains dans leur vie quotidienne. Malheureusement, à cause des fréquentes pannes d’électricité, la plupart des représentations doivent se donner la fin de semaine, pendant la journée, souvent en plein air. Ces coupures de courant, ou apagones, privent régulièrement toute la population d’électricité.
  Le saviez-vous?
Le peintre le plus renommé de Cuba est le surréaliste Wilfredo Lam (1902-1982). Il a passé la plus grande partie de sa vie à l’étranger.
Chaque année en décembre, La Havane accueille le Nouveau Festival du film latino-américain. C’est un événement important dans le monde hispanophone. L’un des grands classiques du cinéma cubain est Memorias del Subdesarrollo (Mémoires du sous-développement) (1968), du réalisateur Tomás Gutiérrez Alea ; ce film raconte l’histoire d’un homme de la classe moyenne qui essaie de s’adapter aux changements post-révolutionnaires. Fresa y Chocolate (Fraises et chocolat) (1993) a remporté un grand succès à différents festivals de films internationaux. L’histoire débute dans le salon de dégustation de crèmes glacées « Coppelia » à La Havane et raconte l’amitié qui naît entre un jeune communiste et un homosexuel rejeté par la société. The Buena Vista Social Club (1999) relate la rencontre de musiciens cubains célèbres réunis pour faire un disque et qui en profitent pour parler de leur vie.
  Le saviez-vous?
On apprécie beaucoup le ballet à Cuba. La première ballerine Alicia Alonso a fondé le Ballet national de Cuba (Ballet Nacional de Cuba) en 1948. Son mari, Fernando Alonso, devait fonder par après le Ballet de Camagüey.