Plus de la moitié de la population congolaise
est chrétienne (environ 75 % de Catholiques et 25 % de Protestants).
Le reste adhère principalement aux croyances traditionnelles ou
à des sectes syncrétiques (qui combinent pratiques chrétiennes
et traditionnelles). Il existe aussi des minorités musulmane et
juive.
Les missionnaires chrétiens furent très actifs au Congo durant lépoque coloniale. Avant lindépendance, il y avait plus de 7000 missionnaires au Congo. Les organisations catholiques et protestantes ont en fait joué un rôle important dans le développement du pays, surtout dans les domaines de léducation et de la santé : deux universités étaient dailleurs gérées par des organisations religieuses. Pendant la guerre civile des années 1960, de nombreux missionnaires se sont enfuis ou ont été tués, et depuis, les Églises ont été largement africanisées. |
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La constitution congolaise de 1967 garantit la
liberté de culte. Mais le programme dauthenticité instauré
par le président Mobutu pour encourager un retour aux racines africaines
na pas été sans causer des tensions entre lÉtat
et lÉglise : les cours dinstruction religieuse furent interdits
dans les écoles, les écoles religieuses nationalisées,
les noms chrétiens remplacés par des noms africains, et les
fêtes religieuses, sécularisées.
Au début des années 1970, de nouvelles lois nationales furent adoptées qui reconnaissaient lÉglise catholique, lÉglise du Christ (protestante), lÉglise kimbanguiste, lÉglise grecque orthodoxe et les cultes juif et musulman, et vers la fin des années 1970, la plupart des lois anti-chrétiennes du président Mobutu avaient été abrogées. La visite du pape Jean-Paul II en 1980 a été perçue comme un signe de réconciliation entre lÉtat et lÉglise chrétienne. |
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Les Églises syncrétiques datent
des années 1920 et 1930. La croissance du kimbanguisme, mouvement
indépendant fondé en 1920 par Simon Kimbangu, encouragea
un retour aux traditions africaines. Les mouvements Jamaa et Kitawala sont
deux autres mouvements syncrétiques.
Chaque groupe ethnique congolais a sa propre tradition religieuse. Mais toutes les croyances traditionnelles mettent laccent sur les liens qui unissent lhomme et la nature, attribuant par exemple une âme aux éléments naturels. Leurs adeptes croient en un être suprême, dieu de tous les dieux, ou Nzambe a mphunngu, et en ses prophètes, ou dieux de moindre importance, intermédiaires entre les morts et les vivants, qui communiquent avec les aînés. Ce sont les sacrifices qui permettent dentrer en contact avec les dieux et de leur demander par exemple une bonne santé, de bonnes récoltes et beaucoup denfants. |
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Les shamans, ou sorciers, lisent lavenir et donnent
des conseils pour éviter les dangers ou les mauvais esprits ; ils
fabriquent aussi des fétiches protecteurs, souvent des sculptures
représentant des personnes ou des animaux, dans la tête ou
labdomen desquels ils cachent une substance magique.
Lislam a été introduit au Congo au milieu du XIXe siècle, en provenance du nord de lAfrique. On compte aujourdhui un certain nombre de Musulmans dans lest du pays. |