LES SOINS MEDICAUX
Quand, au lendemain de l’indépendance (1960), la violence a éclaté au Congo, la plupart du personnel médical européen s’est enfui du pays. Le Congo n’avait aucun médecin africain et le système médical était l’un des plus pauvres du monde. L’Organisation mondiale de la santé a donc entrepris de recruter des médecins pour travailler au Congo et de former du personnel médical congolais. Si la situation s’est quelque peu améliorée depuis, le pays souffre toujours d’une pénurie de médecins.

Le Congo est doté d’un régime d’assurance national dans le cadre duquel l’Institut national de la Sécurité sociale, en plus de verser pensions et allocations familiales, offre une couverture médicale à toute la population. Mais le gouvernement congolais consacre en réalité peu d’argent au système de santé.

Seuls les grands centres urbains ont des établissements médicaux, qui souvent n’offrent que des soins très sommaires. Les médicaments coûtent très cher et les médecins comme les hôpitaux demandent à ce que les patients paient comptant. Souvent, les gens doivent fournir eux-mêmes pansements et autres fournitures médicales.

La malaria est une des maladies les plus courantes au Congo ; elle frappe d’ailleurs chaque année un Africain sur cinq. La maladie n’est généralement pas mortelle et ne dure souvent que quelques jours, mais un malade qui ne se soigne pas risque de la contracter plusieurs fois par an. La schistosomiase (ou bilharziose) est aussi très répandue ; elle est causée par la douve, ver parasite qui pénètre dans le système sanguin et y pond ses œufs. Les cas de tuberculose, de lèpre, de maladie du sommeil et de gastroentérite sont également fréquents, de même que les démangeaisons causées par la tumba larva, larve qui provient des œufs que les mouches pondent sur les vêtements humides et qui pénètre sous la peau. Le Congo est aussi touché par le sida, qui menace directement la population hétérosexuelle.

Tous les Congolais, particulièrement ceux des régions rurales, consultent des guérisseurs. Il est par ailleurs courant de faire appel et à la médecine occidentale et à la médecine traditionnelle pour le même problème. On s’adresse aussi au guérisseur dans des cas de problèmes matrimoniaux, de vols, d’accidents de voiture, de chômage, etc. Certains Congolais font une distinction entre les maladies « naturelles », envoyées par Dieu, 
et les maléfices de la sorcellerie. 

Les Congolais prennent beaucoup de remèdes à base de plantes (feuilles de tomates, feuilles de bananiers, ail…) La feuille de kongo bololo est utilisée pour traiter la malaria, le gingembre pour les maux de dos et l’huile de palme pour l’asthme.

  Le saviez-vous?
La maladie du sommeil est causée par la mouche tsé-tsé, qui a deux fois la taille d’une mouche domestique. Un des symptômes de la maladie est la léthargie physique et mentale.