La société congolaise, comme celles
des autres pays africains, sorganise autour de la famille étendue,
qui regroupe tous les descendants dun ancêtre commun (grands-parents,
tantes, oncles, neveux, nièces, cousins
). La responsabilité
des membres malades, handicapés ou âgés est partagée
par tous. De nombreuses ethnies sont matrilinéaires : le responsable
de la famille est le frère aîné de la mère ;
celui-ci sert aussi de modèle pour les autres hommes de la famille
; les cousins maternels sont considérés comme des frères
et surs.
Les familles sont habituellement nombreuses et comptent souvent plus de dix enfants. Ceux-ci sont un symbole de richesse et toute naissance donne lieu à des réjouissances. Malgré les programmes de planification familiale du gouvernement, le taux de natalité était encore de 6,2 enfants par femme au début des années 1990, taux qui est toutefois en baisse, surtout dans les villes où le coût de la vie est plus élevé et où lon tend à se marier plus vieux. |
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Si autrefois la plupart des mariages étaient
arrangés, cette pratique est de moins en moins courante. Lors dun
mariage, le mari doit verser aux parents de la future épouse une
somme dargent, quil peut réclamer en cas de divorce. Le mariage
comporte parfois plusieurs cérémonies : outre le traditionnel
échange de cadeaux, il peut aussi y avoir une cérémonie
religieuse chrétienne et un mariage civil. Au cours des festivités,
qui peuvent durer des jours dans les zones rurales, tout le monde danse
et chante autour de grands repas.
Dans les zones rurales, les rôles des hommes et des femmes sont clairement définis. Les hommes chassent et défrichent la forêt. Ce sont eux qui prennent les décisions importantes. Les femmes soccupent des récoltes, vont chercher leau, préparent les repas et soccupent des enfants et des tâches ménagères. Aujourdhui encore, le statut de la femme est inférieur à celui de lhomme dans lensemble de la société congolaise : les femmes sont moins payées que les hommes pour les mêmes emplois. Les femmes mariées ne peuvent ouvrir un compte en banque, accepter un emploi, se procurer un passeport, ni acheter ou louer une propriété sans la permission de leur mari. |
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Dans les zones rurales, les maisons sont construites avec de la boue séchée ou du torchis. Les toits sont en chaume ou en métal galvanisé. On séclaire au kérosène, et leau doit être puisée au puits du village ou dans les rivières des environs. Dans les villes, commerçants et gens daffaires vivent dans des bungalows avec électricité et eau courante ; ouvriers dusines et employés de bureau vivent quant à eux dans des petites maisons ou des appartements souvent surpeuplés, construits en blocs de ciment ou en boue cuite. À Kinshasa, ville de 3 millions dhabitants, presque 80 % de la population vit dans des bidonvilles à la périphérie de la ville, notamment à Camp Luka. |