ARTS ET LITTERATURE
Poterie, vannerie, rotin, menuiserie, textiles et sculpture sur bois sont les principaux artisanats du Congo. Les sculptures sur bois congolaises sont très réalistes : elles représentent souvent des personnes dans des poses naturelles, assises, la bouche ouverte. Les couples mère-enfant symbolisent la fertilité et la continuité. Objets de culte, animaux ou personnages transpercés de clous ou de morceaux de métal servent habituellement à repousser les forces du mal et à protéger leur propriétaire des mauvais sorts. La commercialisation grandissante de tels objets a toutefois entraîné la quasi-disparition de l’artisanat local. 

Récits, musique, théâtre, danse… : le folklore congolais est très vivant. Chaque ethnie a ses propres contes et légendes, mais on retrouve d’une ethnie à l’autre les mêmes animaux avec les mêmes traits : l’antilope (ou gazelle), qui évoque l’intelligence, le cochon, personnage ridicule, le lion, emblème de la force, et le crocodile, le « méchant ». 

Après la Seconde Guerre mondiale, la littérature a commencé à se développer, en langues bantoues comme en français ; certaines œuvres ont aussi été écrites en flamand (langue de Belgique). Parmi les écrivains congolais les plus connus, on citera Antoine Roger Bolamba, grand poète de l’après-guerre et auteur d’études sociologiques et folkloriques, et V. Y. Mudimbe, poète, critique et romancier dont le premier roman, Entre les eaux, date de 1973.


 
 
  Le saviez-vous?
Grand-père est le célèbre personnage d’un programme télévisé congolais très populaire auprès des adultes et des enfants. De son petit village, il raconte des contes qu’il relie à la vie quotidienne.
La musique traditionnelle congolaise a une fonction sociale bien précise et est habituellement jouée par les griots, poètes musiciens dépositaires de la tradition orale, qui, souvent, sont aussi les historiens et les généalogistes du village. Des chants rythmés accompagnent ainsi toutes les tâches (pêche, plantation, canotage ou concassage du manioc). Le rythme tend en fait à être plus important que la mélodie. C’est avec les matériaux dont ils disposent que les musiciens traditionnels fabriquent leurs instruments : tiges de millet ou bambou pour les tambours, les instruments à cordes et les flûtes ; défenses d’animaux, gourdes, coquillages ou encore métal ou bois pour les cors. Les sanzi sont des petites boîtes que l’on tient à la main, et dont on gratte les petites dents en métal avec les pouces.

Le soukous (du verbe secouer) est la musique de la ville, vive et enjouée. Ce style de musique provient de la rumba cubaine des années 1950, à laquelle se mêlent des éléments de jazz et de rock, de polka et de marche, de gospel et de ballades de pêcheurs. Le soukous invite à la danse et de nouveaux rythmes et pas de danse voient régulièrement le jour. Les orchestres de soukous chantent dans un mélange de français et de lingala : les paroles traitent généralement de problèmes de société, de politique ou d’amour. Les chants, qui peuvent durer jusqu’à 20 minutes, commencent lentement et se terminent sur un rythme très rapide. De nombreux artistes africains originaires du Congo sont allés retrouver la communauté congolaise de Paris, devenue aujourd’hui le centre mondial du soukous.


 
 
  Le saviez-vous?
Les personnes qui ne savent pas danser le soukous sont considérées yuma – vieux jeu et ignorantes.