La Chine est entrée
dans une période de grands changements économiques. Depuis
les années 1980, le gouvernement a progressivement transformé
l’économie communiste en une économie de marché. Ces
changements ont affecté les travailleurs des villes comme ceux des
campagnes. Les paysans représentent environ la moitié de la population chinoise, bien que seulement 15 % du pays soit cultivable. Au cours des siècles, les agriculteurs ont mis au point des techniques leur permettant d’effectuer une récolte tous les ans - voire plusieurs par an dans le sud - sans pour autant appauvrir le sol. Les principales cultures sont celles des céréales (riz, blé, millet), de la pomme de terre, du thé, du coton ainsi que des plantes oléagineuses. Les familles paysannes ont longtemps été pauvres, devant même, après l’avènement du communisme, travailler dans des fermes collectives pour des salaires très bas, et ce jusque dans les années 1970. Aujourd’hui, les familles qui travaillent dans l’agriculture, la foresterie, l’élevage et la pisciculture ont des contrats avec l’État ; toute production qui dépasse celle que prévoit le contrat peut être utilisée par la famille ou vendue sur le marché libre. Beaucoup de paysans ont maintenant un bon revenu, même s’ils ne reçoivent toujours pas de retraite ni d’autres avantages sociaux. Le secteur industriel chinois est très varié et va des matériaux de construction aux appareils de télécommunication en passant par le textile et l’automobile. C’est le gouvernement qui, traditionnellement, attribuait aux travailleurs urbains un emploi - généralement en usine ou dans les services gouvernementaux (excepté à Hong Kong qui, jusqu’en 1997 était une entité politique distincte, d’économie capitaliste). Jusqu’à récemment, la plupart des travailleurs urbains passaient leur vie entière dans la même usine ou le même bureau. Ils étaient placés dans des « unités de travail » qui géraient et subventionnaient les logements, le système de santé et de retraite ainsi que les garderies et l’éducation des enfants. Les salaires étaient à peu près les mêmes indifféremment de l’emploi ; les usines avaient toutefois des systèmes de primes. De façon générale, le niveau de vie des travailleurs urbains a toujours été meilleur que celui des ruraux. Depuis la libéralisation de l’économie, le gouvernement ne garantit plus le travail pour tous comme c’était le cas sous le régime communiste. Le secteur privé s’est beaucoup développé au cours des dernières années et certains travailleurs peuvent maintenant choisir eux-mêmes leur employeur. Les structures hiérarchiques demeurent cependant très fortes au sein des entreprises et du gouvernement, et les syndicats sont toujours interdits.
|
|