La famille étendue
est à la base de la vie familiale chinoise. Dans les régions
urbaines, cependant, les logements sont très petits et ne peuvent
guère abriter qu’une famille nucléaire. Les membres de la famille
vivant souvent très près les uns des autres, l’entraide demeure
continuelle. Les enfants adultes restent généralement avec
leurs parents jusqu’à ce qu’ils se marient. Les familles s’occupent
de leurs aînés, qui sont respectés pour leur expérience
et leur sagesse. Dans les villes, certains retraités reçoivent
une pension suffisante pour vivre dans une résidence de personnes
âgées s’ils le désirent. Dans les zones rurales, les maisons sont plus grandes. Tous les membres de la famille travaillent ensemble, en équipe, et il n’est pas rare de voir plusieurs générations vivre sous le même toit. Jeune ou vieux, chacun contribue à sa façon au bien-être de la famille. Les récentes réformes agraires ont apporté un peu de richesse aux ruraux. Beaucoup de maisons neuves parsèment les campagnes et de plus en plus de personnes âgées ou d’enfants adultes ont leur propre logement. La vie des femmes chinoises a considérablement changé sous le régime communiste. Auparavant, on exigeait d’elles qu’elles soient douces et soumises. Elles ont maintenant les mêmes droits que les hommes. À la ville comme dans les campagnes, elles travaillent à l’extérieur de la maison, et beaucoup exécutent des tâches effectuées auparavant par des hommes. À la maison, elles sont le plus souvent traitées en partenaires égales par leur mari, qui participe aux tâches ménagères et à la cuisine. Les changements ont cependant été moins radicaux dans les campagnes où les traditions patriarcales subsistent. Pour limiter l’explosion démographique, l’État a lancé en 1979 une politique limitant le nombre d’enfants à un par famille. Dans les villes, les jeunes couples ont facilement accepté de n’avoir qu’un enfant, car cela leur permet d’améliorer leur niveau de vie. Dans les zones rurales, la situation est différente : les paysans veulent avoir au moins un fils pour perpétuer le nom de famille et travailler aux champs ; ils sont même disposés à payer de fortes amendes pour avoir plusieurs enfants. La politique d’un enfant par famille a également entraîné un accroissement du nombre d’avortements, d’infanticides et d’abandons de nouveau-nés.
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