ARTS ET LITTERATURE
Tapis, nattes tressées, tissus, bijoux, tapis de laine, perles, produits en cuir et sculpture sur bois font partie de l’artisanat tchadien. Les calebasses (un type de courge) sont sculptées et gravées pour remplir de nombreux rôles domestiques et pour en faire des instruments de musique. Le village de Gaoui, à courte distance de N’Djamena, est connu pour sa fine poterie. En général, chaque village possède sa forme spécifique de cruches à eau et autres poteries.

Les Tchadiens aiment écouter de la musique. Dans la région du Sahel, des groupes comme Mélodie africaine et Challal International ont popularisé une musique qui combine instruments traditionnels et instruments électriques. Tibesti, un autre groupe très connu, joue du sai, un type de musique qui s’inspire de rythmes populaires du sud 
du pays. Ahmed Pecos joue de la musique pour guitare inspirée par la musique soudanaise. Clément Masdongar est un musicien et un chanteur tchadien en vogue, 
qui se produit en France.

Les trompettes en corne de chèvre, le kinde (genre de harpe à archet), le kakaki (cor de métal qui peut atteindre trois mètres de long) et le hu hu (instrument à cordes qui utilise des calebasses comme caisses de résonnance) font partie des instruments traditionnels tchadiens. Le peuple Sara, dans le sud, utilise des sifflets, des balaphones (instrument semblable au xylophone), un instrument qui ressemble à la harpe et de grands tambours kojdo. La musique Kanembu combine les sons d’un instrument qui ressemble à la flûte et ceux des percussions. La musique baguirmienne met en valeur les cithares et les percussions. Les Barguimiens ont également une danse particulière où les danseurs tiennent de grands pilons à grains et font semblant de les utiliser contre un autre danseur.

Le Tchad a donné plusieurs écrivains importants. Les contes de Joseph Brahim Seid, dont Au Tchad sous les étoiles (1962) et l’autobiographie Un enfant du Tchad (1967) sont des classiques tchadiens. Baba Moustapha, qui mourut en 1982 à l’âge de 30 ans, laissa plusieurs œuvres majeures, dont l’une d’elles, Le Commandant Chaka (publiée à titre posthume en 1983), dénonce les dictatures militaires. La poésie est une forme d’expression populaire dans le nord. 

Les spectacles de théâtre en direct sont souvent satiriques, et les artistes se moquent des gens dont on parle dans l’actualité. Le groupe de théâtre Cheikh Anta Diop est très populaire, et l’interprète Haikal Zakaria, qui joue le personnage du « Commandant Al Kanto », apparaît souvent en vedette à la télévision.
 
 
  Le saviez-vous?
Le grand film de Mahamat Saleh, Bye Bye Africa, co-production franco-tchadienne au sujet du retour au pays d’un tchadien, a été projeté dans des festivals internationaux, y compris au Festival International du Film 2000 de Toronto.