ARTS ET LITTERATURE
Les temples construits près d’Angkor, l'ancienne capitale de l’Empire khmer, sont des splendeurs architecturales. Angkor Vat, le plus grand de ces temples, a été construit au xiie siècle par Suryavarman II. Seuls édifices en pierre de l’Empire, les temples-montagnes étaient le symbole de l’autorité des rois sur le monde terrestre.

Particulièrement remarquables en raison de leur taille, mais aussi de la richesse et de la variété de leur décor, les vats renfermaient tous autrefois des statues en or et en bronze, mais un grand nombre de celles-ci ont disparu au cours des siècles. Ils sont ornés d’une abondance de sculptures représentant danseuses célestes (apsaras), guerriers et personnages divers.

Les temples constituent une grande source d’information sur l'Empire khmer pour les archéologues, puisqu’il n’existait pas de langue écrite au Cambodge à l’époque où ils furent construits. Au temple du Bayon, à Angkor Thom, c’est toute la vie du peuple au xiie siècle qu’on peut découvrir : scènes de marché, de cueillette des fruits, de transport du riz et du poisson dans des chars à bœufs ou à buffles sont sculptées en bas-relief.

La danse a toujours été un art important au Cambodge. La danse nationale s’appelle le ramthon. Elle se danse pieds nus et consiste essentiellement en de lents mouvements des bras et des mains. Les danseuses portent des costumes faits des plus riches brocarts. Le gouvernement cambodgien a récemment redonné vie à la troupe nationale de danse.

Traditionnellement, la musique constituait un aspect important de la vie de la Cour et de la vie religieuse. L’orchestre traditionnel est composé de trois xylophones, de violons, d’instruments à vent, de percussions diverses et d’un kong thom, ensemble de seize gongs disposés en fer à cheval.

Sous Pol Pot, il n’y avait ni cinémas, ni représentations théâtrales, ni aucun autre événement culturel à l’extérieur de Phnom Penh. Les Khmers rouges ont tué tellement d’artistes qu’il en reste très peu pour faire revivre la culture. Il faudra en fait des années pour rebâtir la vie culturelle du pays.

 Le saviez vous? 
 
Pour la danse de l’apsara, les danseuses du Ballet khmer portent un costume extrêmement serré qui est cousu sur elles juste avant le spectacle.
 
Les œuvres écrites récentes sont surtout dues à des écrivains qui ont quitté le pays dans les années 1970. C’est le cas de Haing Ngor, qui s’est réfugié aux États-Unis pendant le régime des Khmers rouges et a publié ses mémoires sous le titre Une odyssée cambodgienne (1989). Ngor a également joué le rôle d’un journaliste cambodgien, Dith Pran, dans le film TheKilling Fields, tourné en 1984. Dith Ran, qui a aussi survécu au régime de Pol Pot, a publié un recueil de mémoires de personnes ayant survécu aux Khmers rouges.