CROYANCES
La plupart des Burundais sont chrétiens : 60 % catholiques et 5 % protestants. Environ 1 % sont musulmans. Le reste de la population a des croyances et des pratiques religieuses traditionnelles. Les lois actuelles accordent à tous la liberté de culte.

Le christianisme est arrivé au Burundi avec les missionnaires allemands et belges. En plus de convertir les populations au christianisme, les missionnaires les instruisaient à l’européenne. Aujourd’hui, le christianisme domine toujours, mais dans les régions rurales, les églises sont rares. Ainsi, pour les mariages, les prêtres officient souvent chez l’un ou l’autre des mariés.

De nombreux Burundais, dont la plupart des Twas et même certains Chrétiens, pratiquent des rites animistes anciens. Les Animistes considèrent que les objets inanimés, les phénomènes naturels et les créatures vivantes ont un esprit et une âme. Imana, le créateur de l’univers, est la source de tout bien. Lorsqu’une personne meurt, on honore son esprit qu’on appelle imizimu. Certains rituels sont réputés réduire les incertitudes et les influences négatives en harnachant les forces positives des ancêtres ou d’autres esprits et en limitant les forces négatives.

On recourt aussi à des rites animistes pour guérir un malade, prévenir la sécheresse ou les inondations, obtenir de bonnes récoltes ou assurer la chance aux nouveaux mariés. Le kubandwa sert à exorciser les mauvais esprits qui causent des problèmes ou à invoquer les bons esprits pour les résoudre. Pendant la cérémonie, les participants agitent un inyagara (calebasse hochet).
 

  Le saviez-vous?
Dans les religions autochtones, un kiranga (prêtre) sert d’intermédiaire entre le dieu Imana et les hommes. Pour obtenir l’aide d’Imana, il faut demander au kiranga d’intercéder auprès de lui. On fait ainsi au kiranga une offrande, sous forme de boissons, d’aliments ou d’autres dons.