LES SOINS MÉDICAUX
Le réseau de santé du Burundi est rudimentaire et les hôpitaux inadéquats, même dans les villes. Plus de deux millions d’habitants n’ont pas accès aux soins médicaux. L’espérance de vie est de 40,3 ans, l’une des plus faibles au monde, à cause de la pauvreté, des maladies et des conflits ethniques. Le taux de natalité est cependant très élevé et la moitié de la population a moins de 15 ans.

Les médecins sont rares en région rurale. Presque tous exercent à Bujumbura ou à Gitega. Dans les villes, beaucoup de médecins exercent en pratique privée, mais ils restent insuffisants. Les pénuries de médicaments et de matériel médical sont constantes.

À peu près 60 % de la population n’a pas accès à une eau potable. Puisée aux ruisseaux, aux sources et aux lacs, l’eau peut être contaminée et causer le choléra, la dysenterie, l’hépatite A et la bilharziose (maladie due à des parasites sanguins). Les insectes, notamment les moustiques et plusieurs types de mouches, répandent la malaria, la fièvre jaune et la maladie du sommeil. La malnutrition est un facteur important de mortalité infantile et cause le kwashiorkor, une maladie provoquée par un régime pauvre en protéines. La tuberculose est courante dans les zones surpeuplées et le sida se répand.

La santé des femmes et des enfants est particulièrement menacée. Les femmes ont en moyenne sept enfants. Les carences alimentaires augmentent les risques de la grossesse et les femmes meurent souvent en couches. La mortalité néonatale est très élevée (113 naissances sur mille). Bien qu’il existe des cliniques publiques et privées de planning familial, moins de 10 % des femmes les fréquentent, surtout à causes d’interdits religieux et culturels, de l’analphabétisme et de la rareté des services en région rurale.

Plusieurs centres d’alimentation mis en place par des organismes internationaux viennent en aide aux enfants souffrant de malnutrition, mais les plus affectés, ceux qui vivent dans les régions isolées, sont difficiles à atteindre.

Les remèdes traditionnels sont d’utilisation courante. Des décoctions de feuilles, de racines, d’écorces, de fruits et d’herbes peuvent être ingérées ou appliquées sur la peau. On combine également la médecine occidentale et les méthodes traditionnelles.
 
 
  Le saviez-vous?
Certains remèdes à base de plantes sont dispensés par l’abafumu, à qui l’on attribue des pouvoirs spéciaux. Pour que les remèdes soient efficaces, l’abafumu doit prononcer des incantations et donner des indications spéciales au malade et à ceux qui le soignent.