Pendant des générations, les Burundais
se sont transmis oralement contes, légendes, fables, poèmes
et chants. Les contes et les fables étaient souvent mis en musique,
et on faisait peu de différence entre musique et poésie.
Les Burundais d’aujourd’hui aiment encore les contes, la musique et la
poésie, qui perpétuent les légendes de leurs ancêtres.
Le tambour était autrefois un instrument sacré au Burundi. La musique de tambour devait notamment assurer la prospérité du royaume. Le roi, dans ses déplacements, était toujours accompagné de joueurs de tambours. De nos jours, les tambourinaires sont les représentants les plus significatifs de la tradition musicale burundaise. Ils se produisent seuls ou accompagnent des danseurs. Les instruments sont façonnés à partir de segments de troncs creusés dont les extrémités sont couvertes de peaux. |
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La danse joue un rôle important dans toutes
les grandes célébrations. L’abatimbo est une danse
réservée aux rituels les plus importants et aux événements
officiels. Les danseurs d’intore font des danses guerrières. L’abanyagasimbo
est une danse énergique et acrobatique. Chanter en tapant des mains
est une forme de musique très pratiquée. Le rythme varie
selon la teneur de l’histoire. Les instruments les plus courants sont la
flûte, la cithare, l’ikembe (piano à pouces),
l’indonongo (violon), l’umuduri (monocorde en forme d’arc),
l’inanga (une sorte de cithare) et l’inyagara (calebasse
hochet).
Le Burundi est réputé pour son artisanat. Les artisans fabriquent tambours, masques, boucliers, statuettes, poterie et vannerie. Les paniers de papyrus sont ornés de motifs variés et la poterie, très belle, est noire et lustrée. Les boucliers sont peints ou couverts de paille et ornés de motifs noirs et d’autres couleurs naturelles. On fait aussi à base d’écorce des tissus sur lesquels on imprime ou peint des motifs en noir sur fond rouille. Les teintures utilisées sont souvent végétales. Les motifs ont en général une signification symbolique. |
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