La Bolivie s’est dotée d’un système
de santé public, mais elle compte également des cliniques
privées. Le système public est divisé en trois catégories
d’établissements : des dispensaires qui s’occupent des soins de
routine et des problèmes mineurs et où la médecine
traditionnelle trouve sa place ; de petits hôpitaux régionaux
qui traitent les cas courants et des hôpitaux généraux
qui s’occupent des cas plus graves ou demandant des soins spécialisés.
La malaria et la maladie de Chagas, deux maladies
qui peuvent être mortelles, sont endémiques en Bolivie. Le
choléra, maladie causée par l’eau contaminée, se manifeste
de façon sporadique. La tuberculose et la lèpre sévissent
dans certaines régions du pays. Les maladies cardiovasculaires et
le cancer sont également répandus. |
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La malnutrition touche les familles pauvres, principalement
chez les Autochtones des régions rurales où l’accès
aux soins reste limité, malgré l’ouverture d’un plus grand
nombre de dispensaires. Par ailleurs, certains domaines d’emploi sont durs
pour la santé : les mineurs, par exemple, courent un risque élevé
de contracter une maladie pulmonaire comme la silicose ou la tuberculose.
Le mal des montagnes, ou soroche, guette
les touristes qui se rendent en Bolivie. Habituellement, les symptômes
s’estompent avec le temps et le repos. Autrefois, on se soignait en mâchant
des feuilles de coca. Plusieurs centres de recherche boliviens étudient
les effets de l’altitude sur l’organisme humain : mentionnons l’Institut
de pathologie des hauteurs et l’Institut de biologie de haute montagne
de l’Université de la Bolivie à La Paz. |
Le
saviez-vous? |
Depuis
des temps immémoriaux, on mâche des feuilles de coca pour
soulager les douleurs stomacales, la faim, la fatigue, le mal des montagnes
et autres maux courants. La coca se consomme aussi en chewing-gum, sirop
contre la toux, dentifrice et infusion. |
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Le recours à la médecine
traditionnelle est usuel dans les régions rurales, où l’on
consultera volontiers le yatiri (shaman) et le thaliri (voyant).
On utilise beaucoup les plantes médicinales, surtout dans la forêt
tropicale. De nombreux médecins et chercheurs se sont d’ailleurs
intéressés aux propriétés curatives des plantes
médicinales autochtones. Pour les douleurs stomacales, le maté
(infusion) est le remède universel ; les infusions préférées
sont la camomille, l’anis et la coca ou un mélange des trois, le
trimaté.
Les Boliviens combattent le rhume à l’aide d’une boisson appelée
té
con té, qui contient de l’alcool, ou avec du jus d’oignon ou
de navet, qu’on a pris soin de sucrer
Le
saviez-vous? |
Les guérisseurs
attitrés des empereurs incas étaient des Kallawayas, tribu
aymara dont le nom signifie « remèdes à l’épaule
» : les Kallawayas transportent en effet sur leurs épaules
des pochettes de remèdes et ont une vaste connaissance des plantes
médicinales. Ce sont eux qui ont découvert la quinine, remède
contre la malaria utilisé partout dans le monde. |
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