L’unité familiale bolivienne, surtout dans
les régions rurales, comprend généralement les grands-parents,
qui prennent soin des enfants si les parents travaillent à l’extérieur.
Lorsque les grands-parents ne peuvent s’occuper des plus jeunes, la tâche
en revient souvent aux aînés de la famille. En Bolivie, les
enfants témoignent un grand respect aux personnes âgées
et sont souvent très proches de leurs grands-parents.
Dans les régions rurales également, les parrains et les marraines jouent eux aussi un rôle capital dans la vie familiale. Être parrain ou marraine est une lourde responsabilité, et le lien avec le ou la filleul(e) peut durer une vie entière. Cette relation, appelée compadrazgo, crée d’ailleurs des liens entre les familles entières. |
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Les mariages sont l’occasion de grandes festivités
en Bolivie. C’est le mariage civil, présidé par un représentant
de l’État, qui officialise l’union de deux personnes, mais souvent
les couples choisissent de consacrer leur mariage par une cérémonie
religieuse.
De plus en plus de femmes boliviennes accèdent au marché du travail. Parallèlement, leur pouvoir politique augmente. Une femme, Lydia Gueiler Tejada, a dirigé le pays en 1979 et 1980, et c’est aussi une femme, Remedios Loza Alvarado, d’origine aymara, qui est à la tête du parti politique Condepa, qui signifie « conscience de la patrie ». |
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Nombreux sont les paysans qui gagnent les villes
en quête de travail. Les liens avec la communauté d’origine
ne sont pas pour autant rompus ; la plupart retournent dans leur village
natal aussi souvent qu’ils le peuvent et certains se joignent à
des associations regroupant des gens venant du même endroit.Dans
les villes, les gens vivent dans des maisons ou des appartements. Les plus
pauvres se construisent un logis avec des matériaux de récupération
dans les bidonvilles qui avoisinent les cités. Près du lac
Titicaca, les maisons sont souvent construites en adobe, une brique
d’argile non cuite ; le toit de ces habitations est fait de paja brava,
une sorte de paille épaisse.
Les traditions vestimentaires des Aymaras et des Quechuas qui vivent sur l’Altiplano demeurent bien vivantes. Les femmes aymaras portent des jupes aux couleurs vives appelées polleras et des chapeaux ronds ; les hommes portent des ponchos rayés et des chapeaux à oreillettes, ou chullos. Les femmes quechuas portent aussi de longues jupes et leurs chapeaux indiquent leur village d’origine. De plus en plus d’Autochtones portent cependant des vêtements occidentaux. |
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La Bolivie compte plusieurs communautés noires formées des descendants des esclaves africains que les colonisateurs espagnols avaient fait venir pour travailler dans les mines ; la plupart se trouvent dans la région de La Paz. La région de Santa Cruz abrite pour sa part plusieurs communautés asiatiques ; la majorité des Asiatiques sont arrivés en Bolivie dans les années 60 et 70. |