La Bolivie a produit de grands peintres. Au XVIIe
siècle, Melchor Pérez de Holguín fonda l’École
autochtone de peinture de Potosí. Certains élèves
du maître, dont Joaquín Carballo, Gaspar Miguel de Berrio,
Nicolás de los Ecoz et Manuel Córdoba, devinrent des artistes
reconnus.
Dans les années 1930, Alejandro Mario Yllanes,
un mineur aymara, peignit des fresques inspirées de l’histoire et
des croyances andines. Son art lui valut d’être exilé par
le gouvernement. Roberto Mamani Mamani, Alfredo La Placa, Edgar Aldorado,
David Dario Antezana, la sculpteure María Nuñez del Prado
et le céramiste Mario Sarabia figurent également parmi les
grands artistes du pays.
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La Bolivie est réputée pour ses
magnifiques tissages. Chaque région a ses couleurs et ses motifs,
qui peuvent dater de milliers d’années ; certains motifs ont d’ailleurs
été retrouvés sur des objets provenant des ruines
de Tihuanaco.
Parmi les noms importants de la littérature bolivienne, il faut citer Bartolomé Arsáns Orsúa y Vela, qui a écrit sur les conditions de travail des mineurs boliviens de l’époque coloniale ; Ricardo Jaimes Freyre, inspiré par les questions autochtones ; Renato Prada Oropeza, auteur de Los Fundadores del alba (littéralement « Les Fondateurs de l’aube »), qui relate les aventures d’un guérillero et d’un conscrit. Mentionnons aussi Si on me donne la parole de Domitila Barrios de Chungara, témoignage de la femme d’un mineur à propos des conditions dans les mines dans les années 1970 ; plus récemment, dans Morder el silencio (littéralement « Mordre dans le silence »), Arturo von Vacano racontait l’histoire d’un journaliste emprisonné pour ses opinions. La Bolivie compte également des poètes d’envergure, tels Franz Tamayo, Adela Zamudio, Jaime Sáenz, Pedro Shimose et Eduardo Mitre. |
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Le cinéma bolivien a produit de grands
films. Le Sang du condor (1969), du réalisateur Jorge Sanjinés,
décrit l’éveil de la conscience révolutionnaire d’une
communauté pauvre et exploitée. Le même réalisateur
a signé en 1966 Ukamau (« C’est ainsi »), dans
lequel un Aymara décide de venger la mort de sa femme qui a été
assassinée. En 1998, Marcos Loayza réalisait une comédie
qui allait remporter plusieurs prix internationaux, Cuestion de fé
(« Question de foi ») : un joueur et deux de ses amis décident
d’apporter une image de la Vierge Marie à San Mateo dans les Yungas.
La musique bolivienne suscite la ferveur partout dans le monde. Les groupes boliviens comme Los Kjarkas ont fait découvrir à la planète le son envoûtant de la zampoña (flûte de pan), de la quena (flûte sans embouchure) et du charango (instrument qui rappelle l’ukulélé). |
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