La plupart des habitants de la Barbade sont chrétiens
et surtout protestants de confession anglicane, méthodiste ou pentecïtiste
; les Catholiques forment une faible minorité. L’ïle compte
également des Baptistes spiritualistes et des Rastafaris, plus communément
appelés Rastas.
La structure administrative de la Barbade refléte l’importance historique de la chrétienté et de l’Église d’Angleterre. Ainsi, l’ïle est divisée en onze << paroisses >> dont dix portent des noms de saints et la onziéme s’appelle Christchurch. Les fidéles sont nombreux aux offices du dimanche, et le jour du Seigneur est consacré au repos et à la priére. Le Vendredi saint, Pâques et Noël sont d’importantes fêtes religieuses. |
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Les prêtres anglicans de la Barbade et des
autres ïles des Caraïbes sont formés au séminaire
de Codrington, dans la paroisse de St. John. Fondé en 1670, c’est
l’établissement de formation théologique anglicane le plus
ancien de l’hémisphére occidental.
Le mouvement rastafari trouve ses racines à la Jamaïque et s’est étendu aux autres ïles de la région. Le nom provient du Ras (prince) Tafari qui fut couronné roi d’Éthiopie en 1930 et devint l’empereur Haïlé Sélassié. Pour les Rastafaris, assez nombreux à la Barbade, Haïlé Sélassié était un Messie et son accession au pouvoir était le signe que les Noirs seraient un jour délivrés de l’oppression. Les croyances rastafaris prennent leurs sources dans le christianisme et le judaïsme. Les Rastafaris ne boivent pas d’alcool, évitent les transactions commerciales, ménent une vie simple et tirent une grande fierté de leur ascendance africaine. |
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La religion baptiste spiritualiste
a subi l’influence des traditions religieuses africaines tout comme des
traditions chrétiennes. Née à Trinidad, elle a été
introduite à la Barbade en 1957 par l’évêque Granville
Williams. Ses membres portent des robes hautement colorées et se
drapent la tête de tissus voyants. Leurs cérémonies
sont trés animées ; par exemple, on ne chante pas d’hymnes
sans taper des mains et du pied.
Un petit nombre de Bajans pratiquent l’obeah, une forme de sorcellerie. L’obeah trouve ses racines dans le spiritualisme et la mythologie d’Afrique et dans l’expérience de l’esclavage, époque à laquelle que la sorcellerie constituait la seule forme de pouvoir à la disposition d’un peuple opprimé. |