Bahreïn jouit d’un des niveaux de vie les
plus élevés des pays du Golfe. Malgré la modernisation
et le développement économique rapide qui ont caractérisé
ces dernières décennies, Bahreïn a toutefois conservé
de nombreux aspects de la culture et du mode de vie arabes traditionnels.
La vie en famille relève ainsi des traditions bédouines ainsi
que des croyances islamistes sur lesquelles reposent les lois, les coutumes
et la vie courante du pays.
Environ 30 % de la population est regroupée à Manama et à Al-Muharraq. Manama est une capitale moderne et cosmopolite. Al-Muharraq, quant à elle, est une ville plus traditionnelle avec des rues étroites et sinueuses. D’après les préceptes islamiques, en public les femmes doivent se couvrir de la tête aux pieds. Dans les villes, la plupart revêtent la traditionnelle abbaya noire au-dessus de vêtements modernes. Dans les villages, elles portent une thobe (robe longue) sur un pantalon bouffant. Les vêtements de fêtes sont colorés et agrémentés de broderies dorées. La tenue traditionnelle de l’homme est constituée d’une longue veste de laine noire l’hiver ou de coton blanc l’été, et d’un pantalon en coton léger ou serwaal. À l’occasion de cérémonies officielles, les hommes portent un bisht, manteau de fine laine beige ou noir, généralement bordé de broderies dorées. Ils se couvrent la tête d’un bonnet crocheté, ou ghafeyah, sur lequel ils placent une ghutrah, ou écharpe, que maintient un agaal, sorte de bandeau de laine noire. |
||||
Les Bahreïnies mènent une
vie moins contraignante que les femmes de la plupart des autres pays du
Golfe, et ce notamment grâce à l’industrie des perles qui
a dominé l’économie locale pendant des milliers d’années.
En effet, pendant la saison perlière, les hommes pouvaient rester
jusqu’à quatre mois en mer, ce qui obligeait les femmes à
endosser plus de responsabilités.
Les mariages sont toujours l’occasion de célébrations importantes. S’ils se tiennent dans un village, tous les villageois y sont généralement conviés ; en ville, il n’est pas rare qu’ils rassemblent 500 ou 600 personnes. Les festivités (cérémonie religieuse, grands repas de fête pour la famille et les amis…) peuvent durer trois jours. La coutume veut que hommes et femmes fassent la fête séparément ; la décoration des mains et des pieds de la mariée avec du henné est ainsi réservée aux femmes. La mariée ne prend pas le nom de son époux ; elle conserve toujours son nom de jeune fille. |
||||
Bahreïn compte beaucoup d’étrangers
: 13 % de la population est originaire de l’Asie du Sud et du Sud-Est (Inde,
Pakistan et Philippines), 10 % sont des Arabes venant d’autres pays et
8 % des Iraniens. La plupart d’entre eux sont venus travailler dans les
entreprises bahreïnies.
|