ARTS ET LITTÉRATURE
Un des traits caractéristiques de l’art islamique est l’interdiction de représentation des créatures vivantes qui découle de l’hypothèse selon laquelle Dieu seul peut créer la vie. Quiconque représenterait un être vivant chercherait à se mesurer à Dieu.

Dans la culture islamique, on utilise souvent la calligraphie comme décoration. Comme d’autres types de décoration islamiques, la calligraphie est étroitement liée à la géométrie. La proportion de chaque lettre est soumise à des normes mathématiques. La répétition, la symétrie et la continuité sont la signature du design islamique. L’arabesque, autre technique décorative de souche islamique, est un motif stylisé tel une tige de plante qui se divise régulièrement pour produire une autre tige qui se divise à son tour, et ainsi de suite, pour finalement retourner à la tige de base.

L’architecture bahreïnie traditionnelle a beaucoup en commun avec l’architecture islamique typique des autres pays du golfe Persique, mais elle présente aussi des caractéristiques qui lui sont propres. Les palais ainsi que les habitations traditionnelles étaient constitués d’un ensemble de pavillons regroupés pour former des cours intérieures. Ces dernières étaient habituellement au nombre de deux (une seule dans les maisons plus modestes), une réservée aux réceptions des hommes, l’autre à un usage privé. Palais et maisons étaient conçus en fonction des saisons : les pavillons étaient bâtis sur deux niveaux, le second permettant de profiter des brises d’été à l’ombre du toit. Les murs étaient faits de corail, matériau léger et poreux à la propriété réfractaire.

Les poètes bahreïnis Ibrahima Al-Urayyid et Ahmad Muhammad Al Khalifa font partie des écrivains les plus respectés du Golfe. Leur poésie, rédigée en arabe classique, parle d’amour et des beautés naturelles. De jeunes écrivains ont aussi commencé à explorer de nouvelles formes poétiques pour exprimer les réalités de la société bahreïnie contemporaine, tel que le désir de justice sociale et de liberté politique ou l’influence de l’industrialisation occidentale sur la vie des Barheïnis.

Qasim Haddad est l’un des poètes contemporains et partisans d’un changement moral et social les plus célèbres. Parmi ses anthologies les plus connues, citons The Good Omen (1970), Doomsday (1980) et Shrapnel (1983). Ali Abdullah Khalifah, autre écrivain célèbre, a pour sa part écrit The Moaning of the Masts (1969) et Illuminating the Memory of the Motherland (1977). Quant à Hamdah Khamis, journaliste et poète, elle est l’auteure de An Apology for Childhood.

L’artisanat est une activité traditionnelle que l’on retrouve dans plusieurs villages dont Aali, connu pour ses poteries, Karbabad, pour ses paniers en feuilles de palmiers dattiers tressées, et Bani Jamrah, pour le tissage (tapis, coussins et tentures).
 

  Le saviez-vous?
L’oud, ancien instrument de musique du Moyen-Orient et ancêtre du luth, est l’instrument privilégié pour accompagner les chansons traditionnelles bahreïnies.