Bahreïn est la terre d’origine de l’une des
plus anciennes civilisations, celles de Dilmoun. Elle apparut à
l’âge du bronze, soit environ 3 500 ans av. J.-C., pour disparaître
quelque 2 000 ans plus tard. Ce fut tout d’abord l’une des plus grandes
puissances commerciales de l’Antiquité, ses comptoirs étant
situés sur les routes commerciales qui reliaient la Mésopotamie
(Irak du sud actuel) à l’Indus (maintenant divisé entre l’Inde
et le Pakistan). L’Empire dilmoun finit par s’affaiblir, et vers 600 av.
J.-C., son territoire fut rattaché à celui de l’Empire babylonien.
Du IVe au VIIe siècle, l’archipel fut connu sous le nom grec de Tylos. On ne sait pas grand-chose de cette période, sinon que Tylos était célèbre pour ses perles d’eau de mer. Au VIIe siècle, les habitants acceptèrent l’invitation personnelle du prophète Mohammed à se convertir à l’islam. Plusieurs dirigeants islamiques se succédèrent alors à la tête de la région. |
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Dans les années 1560, les Portugais firent
de Bahreïn une de leur colonies. Cependant, en 1602, après
qu’un gouverneur eut ordonné l’exécution du frère
d’un des commerçants les plus influents de l’archipel, la population
arabe expulsa les Portugais. L’archipel fit alors partie de l’Empire perse
; en 1783, il passa aux mains de la famille koweïtienne Al-Khalifa,
dont les descendants dirigent aujourd’hui le pays.
Les Britanniques, qui cherchaient à protéger leur route maritime vers les Indes, étendirent leur domination sur Bahreïn et sur d’autres pays du Golfe dès 1820 grâce à une série de traités. À l’origine, les traités stipulaient que la Grande-Bretagne ne s’ingérerait pas dans les affaires locales. Mais à la fin du XIXe siècle, alors qu’Ottomans, Français, Russes et Allemands posaient une menace à la domination britannique dans la région du Golfe, la Grande-Bretagne s’impliqua davantage dans la politique et dans l’économie de Bahreïn. |
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En 1923, Hamad bin Isa Khalifa a prit pouvoir.
Ce dernier entreprit un programme de réforme et de modernisation
du pays avec l’aide d’un conseiller britannique, Charles Belgrave. En 1932,
grâce à l’argent généré par une vaste
entreprise de forage de puits de pétrole et par les industries de
transformation, le pays fit construire des écoles, des hôpitaux
et un aéroport. En 1935, Bahreïn devint la principale base
navale britannique de la région.
En 1968, les Britanniques annonçèrent qu’ils se retireraient de la région en 1971. Bahreïn déclara alors son indépendance et, en 1981, se joignit au Koweït, au Qatar, aux Émirats arabes unis, à l’Oman et à l’Arabie Saoudite pour former le Conseil de coopération des États arabes du Golfe, union destinée à renforcer les liens militaires et économiques. Aujourd’hui, Bahreïn est un émirat avec l’émir Hamad bin Isa Al-Khalifa à sa tête. |
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