Les seuls établissements de
santé modernes de l’Afghanistan sont concentrés à
Kaboul et dans quelques autres villes. Le pays a toujours souffert d’un
manque d’établissements médicaux, surtout dans les zones
rurales. Depuis 1979, le manque de services s’est encore aggravé.
Le pays manque cruellement de médecins, d’infirmières, de
matériels médicaux, de médicaments et de lits d’hôpitaux.
Sous le régime taliban, il était défendu aux hommes
médecins de traiter les femmes, et il était défendu
aux femmes médecins de pratiquer la médecine, ce qui laissait
les femmes complètement dépourvues de soins médicaux.
Le gouvernement actuel s’efforce de rouvrir des hôpitaux et d’améliorer
le niveau des soins disponibles.
Grâce au soutien de donateurs étrangers et d’organisations internationales de secours humanitaire, les blocs opératoires des hôpitaux ont été remis sur pied dans certaines villes, et des centres spéciaux ont été créés pour la réhabilitation des victimes de mines terrestres. La Croix-Rouge gère d’ailleurs des ateliers où sont fabriqués des membres artificiels pour amputés. Un abondant personnel médical bénévole, venant de nombreux pays, travaille aussi dans les zones rurales. Malgré tous ces efforts, l’état de santé générale des Afghans reste mauvais, et l’espérance de vie n’est que de 46 ans. La guerre, les sécheresses récurrentes, le manque d’hygiène et l’absence de programmes d’immunisation sont cause de malnutrition et de maladie, notamment de choléra (en raison du manque d’eau potable), de malaria, de rougeole, de tuberculose, de typhoïde et de maladies dues à des parasites intestinaux. Chaque jour, les quelque 10 millions de mines terrestres ensevelies partout dans le pays tuent et mutilent de nombreuses personnes. Le taux de mortalité infantile est élevé. Le taux de fertilité l’est également, et de nombreuses femmes meurent de complications liées à l’accouchement. De plus, des millions d’Afghans ayant été déplacés et ayant subi des traumatismes souffrent de problèmes de santé mentale, notamment de dépression et de troubles liés au stress. Compte tenu de la pénurie des soins médicaux modernes, de nombreux Afghans ont recours à des thérapies naturelles pour traiter divers maux. Les Hakims recourent à la médecine unani, une médecine holistique très ancienne à base de plantes médicinales et de régimes alimentaires. |
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